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Le Grand trail des Templiers : Pascal Moreau, l'un des quatre mousquetaires.

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Poste Le 27 octobre 2013 par adminVO2

A ce jour quatre coureurs ont disputé toutes les éditions des Templiers. Ce matin Pascal Moreau, instituteur, directeur d’école, maire d’un village de 70 habitants dans la vallée de la Drôme était présent. Retour sur images.Avant sans doute une vingtième édition l’an prochain pour ce passionné parmi les fidèles.
La première édition des Templiers. Pourquoi?
Catherine et moi, nous sommes venus en 1995 parce que les Causses m’ont toujours attiré. Les espaces de pelouses à moutons, avec ces champignons de roche qui sortent de nulle part, ces grands espaces, ces chemins tortueux à travers les buis, comme Gille Bertrand aime les faire revivre, je trouve ça féerique. Il y a des ressemblances avec le Vercors où j’aime courir. J’avais 32 ans.
Qu’est ce qui t’a incité à revenir une deuxième fois, puis une troisième, et ainsi de suite?
Peut-être pour faire partager à d’autres amis cet amour de ces paysages. Comme un guide s’applique à faire découvrir un trésor, quelque chose de rare ou d’exceptionnel. J’ai finalement amené beaucoup de monde ici. Après cela s’enchaîne. Il est vrai que cela peut s’apparenter à un challenge au fil des ans, un côté gloriole ou collectionneur, enfoui au plus profond de nos inconscients. Sans doute. Mais pas seulement. Vendredi soir par exemple, nous avons arrêté notre camping-car sur la place de Nant pour écouter son clocher au son si particulier.
Quel est ton meilleur souvenir?
Spontanément.Sans doute la montée de l’Arche du sanglier, avant le Roc Nantais. Mais en grattant il y en a certainement beaucoup d’autres. Ce qui est remarquable c’est que pour moi il n’y a pas de mauvais souvenir. Sauf peut-être l’an dernier où à Massebiau j’ai coincé des quadriceps. Seul le plaisir d’être là subsistait.
La fidélité aux Templiers s’est-elle accompagné chaque fois d’un soucis de performance?
Je crois que oui, même s’il faut relativiser. Lors des premières éditions, j’arrivais à rentrer dans les 100 premiers. J’ai même fait 20éme une année ex æquo avec Thomas Vericelle. Après c’est devenu plus dur. De plus le niveau augmentant et le mien périclitant, mon entraînement étant moins assidu, je me suis rendu compte que l’écart avec le premier augmente inexorablement. Au début mon écart avec Lorblanchet était de 30 minutes, il est aujourd’hui par exemple de 2 h 20 et des poussières.
Comment on fait pour conserver une envie de courir une épreuve qui d’année en année vous a déjà beaucoup apporté?
Les paysages dont je ne me lasse pas. Cette année la vue sur Millau à partir de la nouvelle portion sur le Larzac était fabuleuse. Et puis il y a le départ, même si c’est un instant très court. Ce matin j’avais les larmes aux yeux. J’ai du me retenir pour ne pas pleurer. C’est très intense, une émotion qui vient des tripes. Aussi forte que celle suscitée par des événements importants de ma vie. Peut-être due à l’attachement que je porte à cette course. C’est difficile à expliquer mais c’est bien là.
La vingtième pour toi, l’an prochain, c’est obligatoire?
Oui! Vingt ans des Templiers ça ne se manque pas. Enfin j’espère être là pour fêter ça.

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