Erik Clavery, « être au top le bon jour »
Le sociétaire de l’Endurance 72, légèrement blessé à l’ischio-jambier, s’est “préservé“ lors des championnats de France à Gap, au terme desquels il a pris le 14e place. Désormais totalement remis, il fera partie des prétendants au podium aux Templiers.
Erik Clavery vit une saison 2013 plutôt compliquée. Après une infection pulmonaire au début de la saison, il n’a pas été au top de sa forme lors des championnats du Monde en juillet dernier au Pays-de-Galle (16e), lui le champion du Monde en titre 2011. C’est pourquoi il glisse que son objectif est «déjà de prendre du plaisirà courir » aux Templiers «après une saison un peu malheureuseet perturbée au niveau santé ».
Seulement du plaisir pour celui qui avait terminé 21e en 2008, 5e en 2010 avant d’abandonner l’année suivante? On a dû mal y croire….«Ça va être difficile de pronostiquer quoi que ce soit parce qu’il y a des étrangers et on ne sait pas trop ce qu’ils valent sur ce type de parcours. On verra un peu les forces en présence. On verra si je peux rebondir aux Templiers, et déjà voir si ça va tenir physiquement. J’ai fait une grosse préparation avec un gros volume. C’est bien de l’avoir dans la tête et il faut l’avoir dans les jambes le jour J. J’appréhende la course de la manière suivante: être au top de ma forme le bon jour, et si j’y suis, je n’aurais rien à regretter et ça peut donner quelque chose de beau. Après, donner une place, c’est difficile» développe le Nantais, qui a recouvré «100% de plaisir» après la déception des championnats du Monde, à l’occasion de deux stages en montagne, fin août et fin septembre.
«Il a fallu se remettre dedans dans la tête»
L’avantage de ne pas avoir tout donnéA Gap, Erik Clavery a terminé 14e («je suis plutôt satisfait du résultat»), handicapé par une lésion à l’ischio qui s’est totalement résorbée après la course. «Je ne me suis pas trop employé dans les descentes. J’ai dû lever un peu le pied sur une ou deux descentes pour ne pas trop tirer dessus. Je ne me suis pas trop cassé et j’en suis sorti assez frais. Après, je me suis vraiment bien soigné entre l’osthéo et le kiné. Ça fait deux mois que ça me gène et ça s’est enfin complètement résorbé il y a une semaine. J’ai pu refaire des séances sans aucune douleurqui se sont super bien passées. C’est vraiment très positif ».
Et si beaucoup de traileurs vont doubler championnats de France et Templiers, le fait de n’avoir pas tout donné lors du rendez-vous gapençais pourrait lui conférer une sérieux avantage sur ses adversaires. «C’est certain. Dans le top 10 à Gap, ça été costaud. Ça va beaucoup dépendre de la gestion des gars sur les France. A Gap, malgré la place, je suis loin, mais une demi-heure de la victoire, ce qui n’est pas si énorme que ça sur un tel parcours. Maintenant, il faut concrétiser et le niveau s’est vraiment beaucoup homogénéisésur ces dernières années. Pour mettre la balle au fond, il faut être mieux que les autres le bon jour» conclut Erik Clavery, convoquant la métaphore footballistique.