Jeux de la Francophonie : le principal objectif de Pierre Urruty
A l’occasion des Jeux de la Francophonie (l’athlétisme se déroule du mardi 10 au samedi 14 septembre), de nombreux demi-fondeurs fêteront leur première sélection internationale senior. Troisième partie avec Pierre Urruty, en lice sur 10 000 mètres.
C’est par le biais de championnats de France de 10000 mètres réussis que Pierre Urruty a glané sa première sélection internationale. Cinquième à Saint-Maur en avril dernier en 29’23’’19 pour sa première expérience sur la distance, il avait un temps espéré être du voyage à Pravets en Bulgarie pour la coupe d’Europe du 10000 mètres, disputée en juin. Non sélectionné, il a ensuite multiplié les courses cet été, entre 10 kilomètres, 1500 mètres(meilleur temps: 3’50’’31), 3000 mètres (8’17’’65) et 5000 mètres (14’04’’99), s’alignant parfois sur deux courses à quelques minutes d’intervalle. Et achèvera donc sa saison estivale à Nice sur 10000 mètres.
«J’ai été agréablement surpris d’être sélectionné. Je terminais tranquillement ma saison, je ne m’y attendais pas du tout. Je me suis très bien entraîné, je suis en bonne forme. C’est l’objectif principal de l’année» précise t-il avant de poursuivre. «Je prends cette sélection assez calmement. J’ai essayé de me préparer un peu de la même façon que pour le 10000 des championnats de France. Je vais essayer d’arriver plus sereinement et sans me mettre autant de pression, rester relâché et laisser la course se faire». Et éviter ainsi de partir sur des bases trop élevées, comme aux championnats de France à Charléty sur 5000 mètres (12 juillet), où il n’avait pas digéré le premier kilomètre en 2’42.
«J’ai raté un peu ces championnats» convient le natif de Bayonne. «Je m’étais vraiment très bien entraîné. J’en ai peut-être trop fait à l’entraînement et j’ai très mal géré ma course. Je voulais vraiment joué le podium et j’ai essayé de coller absolument devant, avec l’attaque de Riad Guerfi. Les deux premiers (Nouredine Smail et Abdellatif Meftah) étaient vraiment un ton au dessus. Le fait de suivre cette accélération a été fatal car j’ai eu beaucoup de mal à la supporter. C’est très difficile quand on est dans le rouge au bout de 2000 mètres. C’était une erreur de débutant».
Changement de club et d’entraîneur
Deux semaines de coupure ont suivi ces France Elite. Puis Pierre Urruty a retrouvé le chemin de l’entraînement, et des 10 kilomètres route, quatre au total étalés tout au long de sa préparation. Dans quel but sont-ils intégrés dans celle-ci? «A l’entraînement, je fais des footings longs, de la préparation physique et de la vitesse. Je fais peu de travail de seuil et d’allure 10000. Je le fais donc sur ses courses là».
Même si à Soustons (7 août, 31’15), Dax (14 août, 30’28) et Lille (31 août, 30’15), il a rarement couru sur des allures de 29’20 29’30. «En fait, j’ai un certain ressenti: en termes d’intensité de course, j’ai l’impression que quand je fais 29’20 sur piste, ça vaut 29’50-30’ sur route. Je pense que l’on gagne 5 secondes par kilomètre sur piste. Et la foulée est différente sur la piste. Je travaille la VMA et la vitesse sur piste pour m’habituer à finir vite».
C’est seulement à Arras le 25 août qu’il a couru sur des bases de 29 minutes et quelques, avec un passage en 8’40 au 3 km. «C’était ma semaine la plus chargée à l’entraînement. Je voulais faire les 5 premiers kilomètres vite puis finir comme je pouvais (31’15 au final). Puis à Lille, je m’étais reposé pour faire un gros dernier 10 km. Ça reste correct, mais je n’ai pas fait ce que je pensais faire (30’15)».
Toujours est-il que Pierre Urruty, qui s’entraîne en région parisienne, devrait quitter Athle Sud 77 pour signer au CA Montreuil. Et lui qui était coaché par Thierry Choffin à Fontainebleau sera désormais entraîné par son «ami Sébastien Gamel», basé à Toulouse. «Par rapport à l’aspect pratique, j’avais peu l’occasion d’aller jusqu’à Fontainebleau. Sur Paris, je vais essayer d’aller une ou deux fois par semaine à Montreuil».