Marie Bouchard : une sélection aux Mondiaux de cross universitaires très enrichissante
Marie Bouchard a pour la première fois revêtu le maillot tricolore, à l’occasion des championnats du Monde de cross universitaires, disputés le week-end dernier à Entebbe en Ouganda. Une « super expérience » que la 15e des championnats de France de cross long (2ème espoir) espère revivre rapidement.Championnats de France de cross, 2 mars au Pontet.
Marie Bouchard fait d’une pierre deux coups, en glanant une excellente 15e place au scratch agrémentée du podium espoir (2ème derrière Cécile Jarousseau, et devant Jacqueline Gandar). Le soir, elle apprend qu’elle fait partie de la sélection française qui se rendra à Entebbe, en Ouganda, afin de disputer les championnats du Monde universitaires. «J’étais super contente. Je ne m’attendais pas à une telle perf. Je visais surtout le podium espoir. Après, je n’avais aucune idée de ce que je pouvais faire au scratch» souligne Marie Bouchard, dont c’était la première participation sur le cross long (26e sur le court en 2013).
«Je n’ai pas de mots pour décrire l’ambiance»
En compagnie de Floriane Chevalier-Garenne et Marion Joly-Testault avec qui elle avait participé à un stage national en octobre à Capbreton, Marie Bouchard a donc pris la direction de l’Ouganda pour ces Mondiaux universitaires. La vice-championne de France espoir du 3000 m steeple l’an dernier éprouve quelques difficultés à décrire les émotions ressenties.
«C’était ma première sélection. C’était super. C’était… je n’ai vraiment pas de mots pour décrire l’ambiance, et tout le reste. C’était génial. Les Ougandais sont super accueillants. Toutes les délégations étaient dans le même endroit donc c’était sympa. La personne chargée de nous guider nous a racontés un peu comment ça se passait chez eux. On a été au zoo, au jardin botanique, on a eu une soirée le premier soir avec des danses, de la musique ougandaise. Ils avaient organisé plein de trucs» explique t-elle. «J’ai l’impression d’être restée un mois là-bas alors qu’on est restés 4 jours!»
En ce qui concerne la course, la Bretonne a souffert (28e),l’équipe de France se classant 6e par équipes dans le sillage de Floriane Chevalier-Garenne (11e) et Marion Joly-Testault (25e), alors que Cécile Jarousseau, qui devait également être du voyage, a dû renoncer en raison d’une fracture de fatigue. «C’était dur. Ce n’est pas parti vite. Je me suis retrouvée devant avec Marion et Floriane. Les Ougandaises se parlaient, ça avait l’air d’aller pour elles. Mais j’ai vite eu les jambes lourdes et j’ai ensuite un peu subi la course» narre Marie Bouchard, dont la motivation est décuplée «pour pouvoir vivre des trucs comme ça».
«Je suis libérée»
L’athlète de 20 ans est venue à la course à pied par le truchement des cross au collège, repérée par Béatrice Céveno, qui est toujours sa coach. Licenciée au Pays de Paimpol Athlétisme, elle brille sur le 2000 mètres steeple, avec une 2e place aux France chez les cadettes, puis deux titres hexagonaux dans les catégories juniors sur la même distance. Marie Bouchard voit ensuite sa progression stagner, lorsqu’elle part à Brest à la rentrée 2011, pour ses études de médecine.
«J’ai fait deux premières années. J’ai eu le concours l’année dernière. Durant ces deux années à Brest, j’ai maintenu mon niveau. Là, je suis libérée, je n’ai plus trop le stress du concours et j’arrive à m’entraîner 6 à 7 fois par semaine » signale celle qui a signé au Stade Brestois en début de saison, où l’équipe est performante (6e sur le cross long au Pontet). «Pressée de refaire un peu de piste», Marie Bouchard s’alignera sur steeple (où elle escompte faire moins de 10’30’’, record actuel: 10’47’’27 en 2011) et sur 1500 mètres.
Avec l’objectif de regouter à l’équipe de France, cette fois-ci sous l’égide de la FFA, dès cet été (des Jeux Méditerranéens espoirs sont organisés, mais les modalités n’ont pas encore été dévoilées) ou l’automne prochain pour les Europe de cross. «Sur la sélection (pour les Europe de cross), je suis à chaque fois à une ou deux places près (10e cette année à Pacé, et 5e espoir). J’espère que j’y arriverai un jour. J’ai vu ce que c’était le niveau international. Il faut que je travaille encore et ça me motive vachement. C’est une super expérience».