Benjamin Malaty, la route mais pas de cross cet hiver
Benjamin Malaty devait disputer inters et France de cross, avant le marathon de Paris le 3 avril prochain. Il s’alignera finalement sur le semi de Paris le 6 mars.
Champion de France de cross en 2012 puis médaillé de bronze l’année suivante à Lignières-en-Berry, Benjamin Malaty a brillé au niveau individuel dans les labours. Le marathonien escomptait se rendre au Mans le 6 mars prochain, trois ans après sa dernière apparition aux France de cross, certes individuellement, mais aussi avec l’Us Talence par équipes, qui briguait un podium.
La nouvelle sérieuse blessure du marathonien Yannick Dupouy, diagnostiquée en début de semaine et qui met un voile sur la suite de sa carrière (fracture de fatigue au bassin) ainsi que l’absence des frères Michaël et Damien Gras (en stage en Kenya, ils seront de retour trois jours avant les France) rend cette perspective caduque. Car, dimanche aux inters de cross à Limoges, les chances de se qualifier aux France par équipes sont de fait devenues très réduites.
« L’objectif premier est de faire des chronos sur la route »
« Le projet équipe me plaisait beaucoup » souligne Benjamin Malaty, qui va finalement faire l’impasse sur les labours (« les deux dernières fois où je me suis aligné en cross, à Allonnes en 2014 puis à Gujan-Mestras en novembre, je me suis blessé derrière ») pour se concentrer sur le semi-marathon de Paris le 6 mars prochain, quatre semaines avant le marathon de Paris (3 avril), son gros objectif de ce début de saison.
« L’objectif premier est de faire des chronos sur la route » signale le chargé de mission au développement économique à la ville de Talence, qui espère faire d’une pierre deux coups au semi-marathon de Paris (où seront aussi en lice Yohan Durand et Timothée Bommier, ainsi que Christelle Daunay chez les femmes) : établir un « point de passage » en vue du marathon de Paris, et courir en moins d’ 1h04’00’’, chrono synonyme de qualification aux championnats d’Europe à Amsterdam début juillet.
Cela lui permettrait de rester sur les listes de haut niveau (à la différence d’un podium aux France de cross, par exemple) dans le cas où il ne parviendrait pas à se qualifier pour les Jeux de Rio, le marathon de Paris représentant la dernière opportunité (minima à 2h11’, une minute pile de plus que son record, à Paris en 2013).
Gagner « un peu plus d’une seconde par kilo »
« Il ne faut pas se leurrer, ce sera difficile, mais si je ne suis pas convaincu que je n’en suis pas capable, je n’y vais pas. Une minute, c’est certes beaucoup. Mais c’est un peu plus d’une seconde par kilo, c’est possible » explique le 15e des championnats d’Europe de Zurich, qui a connu une fin d’année 2015 une nouvelle fois difficile sur le plan physique, mais qui est depuis sur le chemin du retour, et vient de boucler un bon stage de deux semaines au Portugal. « Faire un stage national où l’on ne pense qu’à l’athlé, où l’on s’entraîne avec des gens préparant des objectifs similaires, m’avait manqué. Il faut maintenant foncer. Je sens qu’avec l’accumulation de l’entraînement, ça rentre dans l’ordre ».
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Texte : Quentin Guillon.
Photo de une : Benjamin Malaty aux championnats d’Europe de marathon à Zurich (Photo Q.G).