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Un "coup au moral" pour Benjamin Choquert, qui veut rebondir  

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Poste Le 25 avril 2015 par adminVO2

Après un très bon début de saison, Benjamin Choquert a coincé lors du marathon de Rotterdam le 12 avril dernier, 31e en 2h26’20’’ pour ses débuts sur la distance. Malgré tout, l’athlète de l’Asptt Nancy, qui reprend la compétition ce week-end lors d’une manche de D1 en duathlon, escompte bien revenir sur la distance.
Alors que bon nombre de Français étaient en lice au marathon de Paris, Benjamin Choquert avait choisi de faire ses débuts sur la distance le même jour, mais un peu plus au Nord, à Rotterdam aux Pays-Bas, où il visait un chrono aux confins des 2h15’. Mais les sensations n’ont pas été au rendez-vous.
« Dès le début, j’ai senti que c’était un jour sans. Aux 10 bornes (un peu plus de 31’50’’), c’était un peu dur. Tu te dis que le reste va être encore plus compliqué. Je suis ensuite passé en 1h08’15’’ au semi, c’était un peu plus lent que ce que j’avais fixé. J’aurais dû être bien, mais ce n’était vraiment pas le cas. Oui, la deuxième partie a été compliquée, surtout que je suis me retrouvé tout seul à partir du 20e » relate Benjamin Choquert, finalement 31e en 2h26’20’’.
« Je n’ai pas pensé à abandonner. Je voulais vraiment le finir pour voir comment le corps récupérait, et parce que j’avais aussi sacrifié pas mal de choses » poursuit l’athlète coaché par Frédéric Fabiani, qui a réalisé durant sa préparation environ « 120 km par semaine, avec beaucoup de qualité » en sus du vélo et de la natation.
« On n’a pas encore trouvé de réponse pour expliquer ces sensations. J’ai fait du jus les neuf derniers jours. Peut-être que ça m’a endormi. Je suis habitué à en faire beaucoup, donc peut-être que trop me reposer a eu l’effet contraire ».
En lice au marathon de Paris, Karine Pasquier a adopté avec réussite une stratégie contraire à la plupart des marathonien(ne)s, à savoir une avant-dernière semaine très light avec de remettre des bornes les derniers jours avant le jour J (lire ici).

Mondiaux de duathlon puis retour sur marathon

« Ça a mis un petit coup au moral. Mais il faut rebondir pour faire ensuite de bonnes choses », positive Benjamin Choquert, qui a réalisé un très bon premier trimestre 2015, entre un record personnel à la Prom’Classic (8e en 29’30’’), le titre de champion de France sur le cross court (5e de la course) alors qu’il croyait être initialement deuxième Français (« j’étais venu  pour faire un podium et un résultat par équipes. J’étais très content de ce titre, qui rattrape un peu ma 4e place de l’année dernière ») et dans la foulée un record perso amélioré au semi-marathon de Paris (14e en 1h05’36’’).
S’il parle de sacrifices, c’est que celui qui bosse à temps partiel au magasin Run By Tahri à Metz, a dû faire l’impasse sur les championnats d’Europe de duathlon, qui se déroulent ce dimanche 26 avril. « La Fédé (de triathlon) n’était pas pour que je fasse un marathon et les championnats d’Europe deux semaines plus tard. J’ai dû faire un choix. J’ai toujours eu envie de m’essayer un jour au marathon. Quand on a fait plusieurs semis, on a envie de tenter autre chose. Pour les fondeurs, c’est un peu la distance reine, où tout le monde s’essaie. Certains se cassent les dents et on peut se rendre compte par soi-même de ce que c’est » explique t-il.
Benjamin Choquert reprend la compétition ce week-end, avec son club de Metz, au duathlon de Parthenay (Deux-Sèvres), estampillé Grand Prix de D1. « Après Rotterdam, j’ai coupé complètement à pied une semaine, et j’ai alterné vélo et natation. Je n’avais plus de douleurs au bout de deux jours. J’ai repris la course à pied lundi (20) et il n’y a pas de soucis ».
Le Nancéen aura là une bonne opportunité d’évaluer sa forme post-marathon avant les championnats de France de 10 000 mètres mercredi prochain à Saint-Maur-des-Fossés. L’année dernière, il avait réalisé 29’17’’45, glanant ainsi sa sélection pour la coupe d’Europe de la spécialité, avant de finalement renoncer en raison d’une fracture de fatigue.
« Pourquoi pas refaire pareil, effacer la déception de l’année dernière et montrer que j’ai ma place. J’aimerais bien approcher les 29’. On verra si le corps répond, et je vais voir déjà si ça répond bien ce week-end sur le duathlon » souligne Benjamin Choquert, qui se consacrera ensuite à la piste (Interclubs puis 5 000 mètres). Avant la reprise des Grand Prix de duathlon en août et les Mondiaux de la spécialité dans le viseur, en octobre prochain (à Adélaïde en Australie).
Il sera alors temps de songer de nouveau marathon. « J’espère me qualifier pour les Mondiaux de duathlon. J’attendrai peut-être 2016 pour le marathon. Mais oui, je n’abandonne pas. J’avais annoncé 2h15’. Tant qu’ils ne sont pas sur le papier, je continue » sourit-il.
Photo : à l’arrivée des France de cross sur le court (Photo Yves-Marie Quemener).

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