Mondiaux semi – Calvin et Choquert s’illustrent
L’Ethiopienne Netasnet Gudeta Kebede (1h06’11) et le Kenyan Geoffrey Kipsang Kamworor (1h00’02) ont triomphé lors des championnats du monde de semi-marathon organisés à Valence (Espagne). Côté tricolore, la meilleure performance est à mettre à l’actif de Clémence Calvin (28e en 1h11’51) tandis que son compatriote Benjamin Choquert a explosé son record (40e en 1h02’46).
C’est très souvent la même histoire à chaque édition. D’un côté les coureurs kenyans, de l’autre ceux de l’Ethiopie. Et que le meilleur gagne. Match nul cette année à Valence puisque la victoire est revenue chez les femmes à l’Ethiopienne Netasnet Gudeta Kebede, impressionnante de facilité, tandis que le Kenyan Geoffrey Kipsang Kamworor a, lui, réussi à conserver son titre de champion du monde.
Ce sont les dames qui ont eu l’honneur de s’élancer les premières. Une course qui est partie sur un train d’enfer avec des passages en 15’39 au 5e km puis 31’38 au 10e km. Elles n’étaient finalement plus que trois à espérer décrocher la victoire au 15e km : Kebede et les Kenyanes Joyciline Jepkosgei et Pauline Kaveke Kamulu. Mais la première citée était tout simplement intouchable ce samedi, s’offrant le luxe de terminer la course en boulet de canon pour claquer un extraordinaire 1h06’11. Un chrono qui constitue la nouvelle marque mondiale de référence pour une course exclusivement féminine.
Présentes au nombre de cinq, les Françaises n’ont évidemment pas pu rivaliser avec les filles des hauts plateaux africains. La performance de Clémence Calvin, de retour sur la scène internationale après avoir accouché d’un enfant il y a un peu mois d’un an, est à souligner. La récente médaillée de bronze aux championnats de France de cross-country a décroché une belle 28e place en 1h11’51, soit à 34 secondes de sa meilleure marque. On retrouve un peu plus loin derrière Sophie Duarte (59e en 1h14’30), Samira Mezeghrane-saad (65e en 1h14’56), Jacqueline Gandar (81e en 1h16’46) et Fadouwa Ledhem (102e en 1h20’54).
A l’inverse, la course masculine a, elle, mis du temps à se décanter. Cela a ainsi permis à certains de se faire voir parmi l’imposant peloton de tête (une soixantaine de coureurs) durant les cinq premières bornes. Temps de passage : 14’31 pour les hommes aux avant-postes comme le Suisse Julien Wanders. Au 15e km, pas moins de 30 garçons pouvaient encore espérer l’emporter. Mais c’était sans compter sur la malice de Geoffrey Kipsang Kamworor qui a laissé de marbre tous ses adversaires pour filer seul vers la victoire dans les cinq derniers kilomètres. Le Kenyan s’est imposé avec vingt secondes d’avance en 1h00’02.
Enorme surprise dans le clan français avec le chrono canon de Benjamin Choquert (40e en 1h02’46) qui met une claque énorme à son record. Le Lorrain avait couru en 1h03’48 au mois de février à Barcelone. Décidément, l’air espagnol lui réussit plutôt bien. « C’est inespéré, lâche l’élève de Frederic Fabiani. Je n’avais rien à perdre donc j’ai tenté et ça a marché. » Il faut aller ensuite au-delà de la cinquantième place pour trouver trace des autres tricolores : Florian Carvalho (59e en 1h03’40), Benjamin Malaty (67e en 1h03’54), Yosi Goasdoue (91e en 1h05’18) et Félix Bour (93e en 1h05’22).
Basile REGOLI – © IAAF