Mo Farah poursuit sa moisson
A peine deux semaines après des Mondiaux records, Mo Farah a remporté en 59’22’’ la Great North Run, semi-marathon disputé entre Newcastle et South Fields en Angleterre.
Mais où va-t-il s’arrêter !? Derechef double champion du Monde sur 5 000 et 10 000 m aux Mondiaux de Pékin au mois dernier (lire ici), Mo Farah a remis un dossard dimanche 13 septembre à l’occasion de la Great North Run. Il a privilégié ce semi-marathon disputé entre Newcastle et South Fields plutôt que le 5 000 m de Bruxelles, en clôture de la Ligue de Diamant vendredi 11 septembre.
Deux mois après avoir aussi tutoyé son propre record d’Europe sur 1 500 m à Monaco (3’28’’93), Mo Farah a de nouveau fait le grand écart, en s’adjugeant ce semi en…59’22’’ !!
Soit dix secondes de mieux que son propre record d’Europe (59’32’’ à Lisbonne en mars dernier), même si la performance ne sera pas homologuée (le point de départ est trop éloigné de l’arrivée ; le parcours est globalement favorable avec un dénivelé cumulé négatif).
Deux semaines après un finish monstrueux aux Mondiaux sur 5 000 m (2’19’’20 sur le dernier mille ; sans oublier son titre sur le 10 000 m acquis la semaine précédente), passer en deux mois du 1 500 au semi-marathon à un tel niveau de performance est tout simplement ahurissant. Il avait fait presque de même l’an passé : 3’28’’81 à Monaco (record d’Europe), le doublé aux Europe à Zurich et une victoire à la Great North Run en 60’00’’.
Dimanche, après un premier 10 km parcouru en 28’45’’, le rythme s’est fortement accéléré : 42’29’’ aux 15 km (soit 13’44’’ entre les 10 et 15e km). Aux côtés de Farah ne figurait alors que le Kényan Stanley Biwott, vainqueur du marathon de Paris en 2012. Ce dernier creusa à deux reprises un petit écart, que le Britannique parvint à boucher…avant, comme il est de coutume, de l’ajuster au sprint.
« Je voulais vraiment gagner cette course à domicile. Je savais que si je pouvais rester avec Biwott, je pouvaisle battre au sprint. Mais je pensais qu’un chrono d’1h serait suffisant, donc je suis vraiment épuisé » a-t-il souligné sur le site de l’IAAF. Ah quand même…
Il s’agissait de son ultime course en 2015. Vivement 2016 !
Chez les femmes, Mary Keitany a signé une douzième victoire consécutive sur la distance, s’imposant comme en 2014, en 1h07’32’’ (elle avait claqué un étourdissant 1h05’39’’ l’an passé).
Photos : © Getty Images for IAAF.