Marathon de Paris : Badredine Zioini, objectif rempli
Badredine Zioini renouait avec le marathon après sa mésaventure vécue à Marrakech en janvier 2014 (2h19’52’’). Le Clermontois, auteur d’une course sage et plutôt équilibrée, a rempli son objectif, terminant en 2h15’50’’ (18e).
Sage, car dès le départ « Badre » Zioini avait pris la foulée de son coéquipier Timothée Bommier, avec lequel il avait préparé ce marathon de Paris (lire ici), tous deux dans les pas du lièvre Masha. Ruben Iindongo, avant d’abandonner, se trouvait également parmi ce quatuor.
Mais aux alentours du 15e, le Clermontois laissa filer Timothée Bommier et consorts. « Je sentais que ça allait vite, et je n’ai fait que remonter du 15e kilomètre jusqu’à la fin. J’ai ramassé les morts » glisse t-il. L’expérience de son premier 42,195 km, préparé à la hâte en 2013 (abandon peu après le 35e) puis de son deuxième à Marrakech, lui a été bénéfique, comme l’expliquait son coach et manager du hors stade Jean-François Pontier dans l’aire d’arrivée (lire également ici).
« Tu te retrouves sur un rythme : au 25e, tu as l’impression d’être bien, et au 32e, tu vois que tu as fait l’erreur de te pas attendre l’autre. Badre a déjà eu l’expérience, il a fait un marathon et demi. Bommier et (Yohan) Durand ne feront pas cette erreur là la prochaine fois. Le marathon a ceci de spécifique qu’il faut avoir une grosse expérience pour être performant ».
Ainsi, Badre Zioini a rattrapé Timothée Bommier (2h16’36’’, 19e) dans les tous derniers kilomètres. « C’est vrai que s’il y avait eu quelqu’un avec moi, je pense que je pouvais passer sous la barrière des 2h15’. Mais je suis vraiment satisfait. Je passe de 2h19’ à 2h15’ alors que le parcours de Paris n’est pas forcément facile. Les conditions étaient super, même s’il commençait à faire un peu chaud à la fin » conclut celui qui avait réalisé son meilleur résultat aux France de cross long cet hiver (9e et 7e Français). Une belle année 2015 pour Badre Zioini, qui a fêté ses 39 ans le mois dernier.