J’aime courir, la nouvelle plateforme expliquée
Philippe Guilbaud, responsable internet à la FFA, dresse les évolutions de la nouvelle plateforme « J’aime courir », qui remplace la précédente, « Jesuisuncoureur.com ».
CTN (Cadre Technique National), Philippe Guilbaud est « depuis toujours passionné par l’informatique ». Après avoir fourni pour la FFA des programmes informatiques (notamment sur le suivi des athlètes, avant le développement d’Internet ; développement d’un logiciel de gestion de compétitions), l’entraîneur de demi-fond (il a entre autres coaché Pascal Fétizon, Marion et Thomas Lorblanchet, Julien Rancon, des coureurs de 1 500 etc…), a poursuivi dans l’informatique, et est aujourd’hui responsable internet à la Fédération Française d’Athlétisme (FFA).
C’est lui qui a piloté le projet technique du nouveau site « J’aime courir », qui remplace « Jesuisuncoureur.com », dans un contexte où la course à pied, sous toutes ses formes, est en pleine expansion (lire ici), et où la Fédération cherche à attirer ces nouveaux coureurs.
« L’aspect de “J’aime courir“ est un peu plus moderne et collait un peu plus avec le site de la Fédération » explique t-il. « L’application mobile (IOS et Android, ndlr) est surtout ce qui fait la différence avec jesuisuncoureur.com. On a gardé et amélioré ce qui marchait, et éliminé le reste ».
Cette nouvelle plateforme se décline autour trois grands axes :
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Les parcours
Les utilisateurs ont désormais davantage d’informations dans le traitement des parcours, tel que le dénivelé, l’allure moyenne, un tableau récapitulant les temps de passage, l’allure en pourcentage de la VMA, la fréquence cardiaque pour ceux qui possèdent l’appli etc…
« Avant, on ne pouvait qu’importer les parcours des GPS. Maintenant, on peut les créer, et il y a un système de “gamification“ (des points sont attribués, et peuvent ensuite être utilisés dans l’espace boutique, boutique qui n’est pas encore opérationnelle) pour ceux qui proposent des parcours à la communauté » glisse l’ancien prof d’EPS.
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Les plans d’entraînement
Cet axe là existait auparavant et a été « amélioré. On a mis en relation les plans d’entraînement et l’appli. Les coureurs qui demandent un plan d’entraînement reçoivent un fichier sur leur compte, reçoivent leur plan, peuvent l’importer sur l’agenda d’entraînement, et ensuite ça s’exporte automatiquement sur l’appli. Quand le coureur utilise l’appli, ce qu’il fait va alimenter l’agenda ».
Les utilisateurs peuvent bénéficier de plans types (pas forcément pertinent car l’entraînement doit être individualisé), « si la personne est licenciée ou a acheté le plan (1), elle peut par exemple demander un plan pour le marathon de Paris, pour faire 3h20’ avec 5 entraînements par semaine. Là l’entraîneur lui fait un plan ».
Patrice Binelli chapeaute cette partie entraînement, et dirige ensuite les demandes vers les entraîneurs concernés, vers le médecin des équipes de France Jean-Michel Serra pour les questions afférentes au domaine médical etc…
Le succès de cet aspect-là sera déterminé par la capacité de réponse des entraîneurs et spécialistes médicaux/nutritionnels face à la demande de conseils des utilisateurs. Un onglet club permet aussi aux utilisateurs de rechercher les clubs les plus près de chez eux (et d’affiner la recherche pour les entités disposant d’une section running).
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Calendrier/résultats
L’onglet évènement répertorie l’ensemble du calendrier, avec les course à venir, et celles passées. « Hormis pour les internationaux, il n’y aura plus les résultats hors-stade sur la fiche FFA » précise Philippe Guilbaud. Il faudra donc se connecter sur « J’aime courir » pour les trouver.
Si la plateforme devait être initialement opérationnelle à la fin de l’année dernière, elle est active depuis la fin mars, présentée notamment lors du premier sommet de le course à pied. « C’était lourd et difficile. C’est encore en évolution » rapporte Philippe Guilbaud, dont l’expérience d’athlète (1h05’ et quelques sur semi-marathon) et d’entraîneur fut essentielle. « Cela m’a servi. La société qui nous a fait ça ne connaissait pas trop la course à pied. Et il y a des choses qui ne correspondaient pas aux besoins des coureurs. Par exemple, si tu fais du 12 à l’heure, tu aimes que ça soit marqué 5’ au kilo, et pas 5’10’’ (pour les vitesses au kilomètre, VK (2), ndlr) » sourit-il.
(1) 1,99 euros pour les non-licenciés ; gratuit pour les licenciés
(2) La VK classe les coureurs en fonction de la vitesse moyenne au kilomètre sur la distance référence du 10 km. Par exemple, un athlète qui court les 10 km (sur une épreuve homologuée) en 30’ aura une VK de 3.00 (pour une moyenne de 3’ à chaque kilomètre) ; quelqu’un court en 40’ aura une VK de 4.00 etc..
Sur « J’aime courir », un classement national est établi, où l’utilisateur peut s’étalonner (il y aussi un classement entre amis et au niveau départemental).
Plus d’infos sur la VK : cliquez-ici.
Le lien vers « J’aime courir » : cliquez-ici.