Marathon de Bordeaux : les conseils pour une épreuve de nuit
L’épreuve est atypique car le départ des 42,195 km et du semi est programmé à 20 h 00. Voici quelques conseils pour bien aborder la dernière ligne droite.
20 h 00, c’est davantage l’heure du JT ou le début de l’apéro plutôt que le départ d’un marathon…C’est ce à quoi vont être confrontés les coureurs du marathon de Bordeaux Métropole ce samedi 26 octobre. Voici quelques conseils, avec Yannick Dupouy, lui-même marathonien (2h16’10’’ à Paris en 2013) et coach athlé santé à l’Us Talence Athlétisme (Gironde). Ils seront nombreux dans son groupe à prendre part à l’épreuve.
L’alimentation :
Les marathoniens sont accoutumés à un départ tôt le matin ; là, les repères sont forcément cassés avec un coup de feu à 20 heures. Yannick Dupouy a ainsi conseillé aux coureurs de son groupe de prendre le petit déjeuner de manière normale, puis un repas aux environs de 16 heures, composé de féculents « complets ou semi-complets si possible, car ils contiennent des sucres complexes et sont plus faciles à digérer ».
Et deux heures avant le départ, prendre « éventuellement une collation de type barre de céréales ».
Ce vendredi 8 pour le repas du soir, la veille de la course, il est possible de mettre l’accent sur les féculents (pâtes, riz). « Je conseille plutôt la dextrine maltose (Malto) les trois jours qui précèdent le marathon. Donc mercredi, jeudi et vendredi. Je conseille de ne pas en prendre le jour de la course en raison de l’effet diurétique » expose le médaillé de bronze aux France de semi 2012.
Dernier footing :
Durant la préparation, quelques séances clés ont pu être effectuées tard le soir, afin de prendre des repères avec cet horaire inhabituel. Il est également toujours possible de faire son (léger) footing d’avant-course ce vendredi 8 dans la soirée, ce « afin de bénéficier des effets de surcompensation » précise Yannick Dupouy.
L’attente :
Certains coureurs s’aligneront sur leur premier marathon à Bordeaux. Et même pour ceux qui connaissent déjà la distance, l’impatience risque de poindre durant la journée de samedi, après une semaine à compter les jours. Comment gérer cette (longue) journée qui se profile sans puiser trop d’énergie en étant uniquement focalisé sur la course ?
Un réveil musculaire ? « Non, car la plupart des coureurs n’ont pas ce type d’habitude » glisse l’entraîneur. « Il faut rester actif durant la journée et essayer de ne pas bouleverser ses habitudes. La sieste l’après-midi ? Oui, si le besoin s’en fait sentir. Mais elle ne doit pas durer plus de trente minutes, et doit s’effectuer au plus tard à 14 heures » expose t-il. Ceci afin d’éviter la léthargie sur la ligne de départ…
Se poser devant la télé, regarder un film, profiter de la famille peuvent constituer des subterfuges pour dompter l’attente. « Il faut faire ce qui plaît et qui ne soit pas trop coûteux en énergie » résume Yannick Dupouy.
Photo : organisation.