Courir dans le froid, un danger ?

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Poste Le 17 janvier 2022 par Luc Beurnaux

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Ces derniers jours, les températures du matin et de la soirée ont souvent approché les 0°C, et sont même parfois passées dans les négatifs. Alors que certains mettent  de côté leur activité, que d’autres déplacent leur entraînement au midi, d’irrésistibles coureurs affrontent ces températures. Pour autant, est-ce dangereux ?

À ce sujet, les scientifiques sont d’accord, la réponse est non. Il y a certes des risques, mais en respectant certaines recommandations, elle n’est pas plus dangereuse qu’à une autre température.

Le premier risque est l’hypothermie, une situation où la température corporelle descend en dessous de 35°C (légère jusqu’à 32°C, modérée jusqu’à 28°C, et sévère en dessous de 28°C) avec des conséquences neurologiques, musculaires, ventilatoires et circulatoires, de plus en plus graves avec la chute de la température.

 

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Néanmoins, le corps est capable de thermoréguler afin de maintenir la température au-dessus de 35°C, et en étant suffisamment couvert avec le système des 3 couches (la première permettant de respirer, la seconde pour se chauffer et la 3e pour se protéger contre le vent et l’eau), le risque reste relativement faible (attention tout de même à ne pas être trop couvert, ce qui engendrerait l’effet inverse : une hyperthermie).

Du fait de la thermorégulation, les extrémités ont un moindre apport en sang (le sang est redirigé vers les organes prioritaires pour maintenir la température), ce qui peut provoquer des gelures. Il est donc important de les protéger avec une paire de gants, un bonnet, des chaussures qui soient imperméables et un cache cou pour protéger le visage.

Ce cache cou permettra également de protéger les voies respiratoires. Alors que les poils du nez vont permettre de réchauffer et d’humidifier l’air avec la respiration nasale, la bouche ne présente aucune protection lors de la respiration buccale. De ce fait, le cache-cou va former ce bouclier et protéger les voies respiratoires. C’est encore plus important dans les régions où l’air est sec, car les voies aériennes sont encore plus sensibles, du fait de la faible hygrométrie. Privilégiez également ceux en tissus, car ceux en cotons peuvent geler en raison de la vapeur d’eau rejeté lors de l’expiration.

Le dernier risque avec les températures froides sont les blessures musculaires. Il est donc important d’être progressif dans son allure et d’avoir un échauffement conséquent en cas d’entraînement de vitesse.

Source : « Exercise in the Cold : Preventing and Managing Hypothermia and Frostbite Injury », Fudge. J, 2016

 

Killian TANGUY

 

 

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