Yoann Kowal prêt à entrer en scène
Yoann Kowal sera sur la piste pour les séries du 3 000 m steeple le jour des l’ouverture des Mondiaux, très tôt en France ce samedi matin.
Yoann Kowal vit une saison estivale en demi-teinte. Il n’a pas réussi à complètement matérialiser sur la piste un excellent stage réalisé en avril-mai aux Etats-Unis. Une bonne rentrée à Montbéliard sur 1 500 m dans une course débutée sur des bases lentes, les minima à Rabat la semaine suivante sur le steeple (8’18’’38) avant que la machine ne se grippe quelque peu. Il faut dire qu’il n’a pas été aidé par sa chute sur la dernière rivière à Rabat, qui lui a valu un déplacement des côtes et d’une vertèbre diagnostiqué a posteriori -quelques jours après les championnats d’Europe par équipes en Russie où il était apparu en grande souffrance.
Tout est depuis rentré dans l’ordre physiquement, même si les chronos n’ont pas forcément suivis. « Je pensais qu’il allait faire 3’36’’ à Nancy. Il fait 3’39’’, alors que quelques jours avant, il avait peut-être fait l’une des meilleures séances de sa vie. L’entraînement est une chose, la compétition en est un autre » glisse son coach Patrick Petit-Breuil, loin d’être inquiet.
Car après le titre de champion de France mi-juillet, acquis sans trop forcer, le Périgourdin a peaufiné sa préparation terminale trois semaines à Font-Romeu (Pyrénées-Orientales). Et ce qui compte le plus, ce sont bien ces championnats du Monde (22 au 30 août).
« J’ai fait un stage complet » se félicite t-il, serein. « Il est prêt. A Font-Romeu, je l’ai trouvé vraiment motivé. Il veut faire un truc sympa » ajoute de son côté Patrick Petit-Breuil. Il faudra d’abord passer le cap du premier tour (ce samedi à 4h25’), toujours très délicat à négocier. D’autant que le champion d’Europe figure dans une première série relevée (1) avec notamment l’Américain Evan Jager, étourdissant à Areva (8’00’’45 en chutant !), le Kényan Conseslus Kipruto, qui revient aux affaires cette année (8’05’20’’) ou encore le Marocain Hicham Sigueni (8’16’’54).
« Ne pas se faire piéger en séries »
Yoann Kowal le sait. Le champion d’Europe répète qu’il ne veut « pas se faire piéger », avec en mémoire l’expérience de l’an passé à Zurich, où avant l’incroyable scénario en finale, il avait failli passer à la trappe dès le tour qualificatif.
Seule petite inquiétude, les quelques difficultés à s’adapter à l’atmosphère polluée de la capitale chinoise. « Ça va sur les footings cool. Mais j’ai ensuite fait un fartlek un peu plus long et ça pique la gorge. D’habitude, je suis à l’aise sur du 20 km/h à l’heure, là j’ai assez peiné. Mais le lendemain, c’était un peu plus court, j’ai fait des 200 un peu rapides et çà allait. Il faut peut-être se débrider pour se sentir bien. Je sais que je suis prêt, que je suis au niveau des bases de mon record (8’12’’53 en 2013). Maintenant, il n’y a plus qu’à exploiter çà sur la piste ».
(1) Les trois premiers de chaque série plus les six meilleurs chronos des trois séries confondues accèdent à la finale.
Les engagés des trois demi-finales : cliquez-ici.
Photo : Yoann Kowal aux championnats de France mi-juillet (Photo Jean-Marc Mouchet).