Le meeting de Paris aura lieu fin août
Euro de football oblige, le meeting de Paris (ex meeting Areva), estampillé Diamond League, a été programmé au calendrier le 27 août prochain.
Bonne ou mauvaise nouvelle ? En raison du championnat d’Europe de football qui se déroulera dans l’Hexagone l’été prochain (du 10 juin au 10 juillet), le stade de France sera indisponible le premier week-end de juillet, date habituellement dévolue à l’athlétisme avec le meeting de Paris.
Les organisateurs ont donc dû se résoudre à déplacer la réunion le 27 août. Pourquoi ne pas l’avoir fait plus tôt, fin mai-début juin par exemple ? Car, dans un contexte international très relevé, le meeting de Paris aurait offert l’une des dernières possibilités pour les athlètes français de réaliser les minima pour les Jeux Olympiques de Rio (5-21 août).
« Il y a toutes les sélections américaines durant cette période et le stade doit être disponible assez tôt » explique le directeur du meeting (depuis juillet 2009) Laurent Boquillet.
Le public répondra t-il présent fin août ? « Je trouve que c’est une super date pour célébrer les champions olympiques. Et par rapport aux vacances, les gens sont rentrés à Paris fin août. Et de toute façon, on n’a pas le choix » sourit-il.
Si les Bleus brillent aux JO de Rio, le succès devrait être au rendez-vous, à l’instar de ce qu’avait été le Décanation à Angers en 2014 suite à la moisson des championnats d’Europe de Zurich. A fortiori avec la présence d’athlètes au pedigree international –s’ils ne stoppent pas leur saison dès la fin des Jeux, comme pourrait le faire un Usain Bolt, l’athlète le plus médaillé dans l’histoire des Mondiaux d’athlé. « De toute façon, c’est compliqué de le faire venir. Ça ne change pas beaucoup » coupe Laurent Boquillet.
« Le meeting se passe de stars. Il y en a tellement qu’il vit très bien de par ses performances athlétiques (à l’issue de l’édition 2015, l’épreuve a été classée troisième meeting au monde derrière les réunions de Eugene et Monaco, selon le classement établi par le site de référence all-athletics ndlr). Et on voit bien que des meetings comme Bruxelles ou Zurich en fin de saison n’ont pas forcément beaucoup de stars présentes mais font salle comble ».
A la recherche d’un partenaire titre
Ce sera donc l’occasion de constater si la culture athlé est aussi développée dans l’Hexagone qu’à Bruxelles ou Zurich, deux grosses manifestations où un public fin connaisseur se presse chaque année.
« Ça se développe chez nous. On le voit ces derniers temps, les gens ont envie de regarder l’athlé et ça s’est senti lors du dernier meeting » pense Laurent Boquillet.
Cette appétence croissante pour l’athlétisme de la part du grand public (l’après Zurich fut à cet égard prégnant) pourrait s’effriter avec les multiples secousses liées au séisme touchant actuellement le premier sport olympique. Difficile d’en évaluer les conséquences d’autant que dans l’intervalle d’ici à août prochain, bien des pointes auront crissées sur les tartans du monde entier…tout autant que dans les coulisses.
Sinon, après le retrait d’Areva, le meeting de Paris est à la recherche d’un nouveau partenaire titre. «Je pense que le partenaire titre va partir pour un programme sur la période 2017-2020 » précise Laurent Boquillet.
Pour l’année à venir, plusieurs partenaires de moindre envergure devraient s’adosser au meeting de Paris. « Je ne peux pas en dire plus, ça devrait être annoncé au printemps prochain. Non, ça ne compense pas totalement la perte d’Areva, mais nous avons des finances très saines » assure Laurent Boquillet.
Site officiel du meeting de Paris : cliquez-ici.
Photo de une : Yves-Marie Quemener.