JO de Londres : Les coureurs kenyans peuvent-ils remporter toutes les courses de demi-fond et marathon ?
Le Kenya rêve d’un grand chelem, à savoir remporter l’or dans toutes les disciplines du demi fond et marathon. Soit un total de 12 médailles d’or. Cette nation athlétique en a-t-elle vraiment les moyens?
Indiscutablement oui. Car du 800 m au marathon, tant chez les hommes que chez les femmes, les coureurs kenyans sont en capacité de l’emporter. Pour preuve leur domination dans 8 des distances en pointant en tête des bilans mondiaux 2012.Alors que le Kenya avait remporté 16 médailles en 2008 dont 6 en or, les coachs ont cette année placé la barre très haute. Julius Kirwa le head coach de cette équipe commando est d’une extrême confiance quant aux chances de ses athlètes qui pour la plus part d’entre eux se sont entraînés jusqu’aux derniers jours à Ngong sur les hauteurs de Nairobi pour profiter de l’altitude malgré les conditions climatiques défavorables en cette saison.David Rudisha qui sera le patron de ce team semble intouchable sur 800 m ainsi que Pamela Jelimo qui a retrouvé toute son intégrité pour conquérir un nouveau titre olympique. Asbel Kiprop sur 1500 m est lui aussi largement au dessus du lot et peut lui aussi conserver son titre qui lui avait été décerné après coup suite au contrôle positif de Rachid Ramzi.Sur 3000 mètres steeple, là encore qui pourrait bien contester la suprématie des kenyans sur les barrières. Personne, tant leur marge de sécurité est énorme alors que chez les femmes, Milcah Chemos est en mesure de donner à son pays la première médaille d’or au féminin. Pour le reste des distances, il existe une part d’incertitude même sur marathon qui n’est pas une science exacte et où les kenyans vont devoir se frotter à deux équipes éthiopiennes hommes et femmes affichant un même niveau athlétique. Quant à Vivian Cheruiyot, elle porte sur ses épaules si menues la lourde responsabilité de réaliser le doublé 10 000 m – 5000 m qu’elle avait réussi à Daegu l’an passé. Mais cette année, elle retrouve sur son chemin l’éthiopienne Tirunesh Dibaba et la bataille s’annonce sévère pour le leadership féminin en demi fond long. Quant au 5000 m et 10 000 m hommes, ce sont les deux distances où les kenyans sont les plus fragiles. Tant mieux, les courses en seront plus ouvertes et moins cadenassées dont ce 10000 m explosif avec Bekele – Farah et Kiprop en tête de pont d’une chevauchée fantastique.
Odile Baudrier / Gilles Bertrand