Europe espoirs : Miellet, « tout est possible en finale »
Le Dijonnais, finaliste aux championnats du Monde juniors à Eugene l’été dernier, sera en lice ce week-end aux championnats d’Europe espoirs à Tallinn en Estonie.
Une semaine avant les championnats d’Europe espoirs, Alexis Miellet arpente les sous-sols du Stade de France à l’occasion du meeting Areva. Là, à quelques mètres de quelques uns des meilleurs milers de la planète, en quête d’une victoire de prestige au terme d’un final envoutant. Dans quelques années, peut-être, ce sera lui qui foulera le tartan dionysien et sera porté par la clameur du « SDF »…
Pour le moment, et plus prosaïquement, Alexis Miellet aide en tant que bénévole. Une mission que d’aucuns paieraient cher pour la relever, et qu’il effectue pour la troisième fois consécutive, par l’entremise du patron du meeting, Laurent Boquillet, avec qui son père avait couru il y a quelques années de cela.
« On ramène les athlètes vers les voitures et on communique les résultats un peu avant pour la télévision » explique le Dijonnais, 8e sur le 1 500 aux championnats du Monde juniors l’été dernier à Eugene (la deuxième meilleure performance d’un tricolore dans l’histoire, après la 7e place de Florian Carvalho en 2008).
« Je m’attendais à ne pas à y aller, comme ça je ne pouvais qu’être content »
Cette saison, s’il a porté son record à 3’42’’47 (3’43’’63 en 2014), Alexis Miellet n’est pas parvenu à réaliser les minima pour les championnats d’Europe espoirs (3’41’’40). A Carquefou le 19 juin dernier, l’athlète coaché par Rémy Geoffroy se trouvait pourtant dans la course idéale.
« J’ai fait de belles séances avant Carquefou, je ne sais pas pourquoi ça n’a pas marché ». On avait cherché à le voir, mais le Dijonnais, frustré, s’était rapidement volatilisé. « Ce n’était pas le moment » se marre celui qui a redoublé sa première année de STAPS. « Je n’ai pas trop travaillé et je manquais de motivation » glisse celui qui va bifurquer vers un BPJEPS APT (pour devenir éducateur pluridisciplinaire dans les activités physiques et sportives).
Son ambition est de se qualifier pour la finale, où « dans une course tactique, tout est possible ». Son expérience américaine lui sera à ce titre bénéfique. « J’ai appris à gérer la série, et les chambres d’appel, car c’est toujours spécial ».
En attenant, le Stade de France et les meetings Ligue de Diamant, à l’ambiance également si spéciale n’auront bientôt plus aucun secret pour lui. Rendez-vous dans quelques années !?
Les autres épreuves
Les championnats d’Europe espoirs se déroulent à partir du jeudi 9 juillet, jusqu’à ce dimanche 12 août.
Côté demi-fond, à suivre notamment Rénelle Lamote sur 800 mètres, sa coéquipière Emma Oudiou ainsi que Maeva Danois sur 3 000 m steeple, Liv Westphal qui doublera 5 000 et 10 000 m, Nasredine Khatir sur 800 m, Félix Bour et Alexandre Saddedine sur 5 000 m.
Dans les autres épreuves, Deborah Sananes (400 m), Aurélie Chaboudez (400 m haies), Marvin René et Guy-Elphège Anouman (100 et 200 m), Thomas Jordier (400 m), Jean-Marc Pontvianne (triple saut) auront de belles cartes à jouer.
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François Barrer forfait
A noter que François Barrer, l’un des trois espoirs ayant réalisé moins de 14’ au meeting de Carquefou sur 5 000 m (lire ici) a dû déclarer forfait en raison d’une fissure du deuxième métatarse au pied gauche. « J’ai commencé à ressentir une douleur le soir de Carquefou. Au meeting de Reims (3’45’’91 le 26 juin), j’ai couru dessus et je ne pouvais plus du tout marcher après. J’ai alors créé un œdème que mon osthéo a réussi à enlever » explique le sociétaire du Dac Reims.
S’il peut de nouveau marcher normalement, le 6e des Europe de cross espoirs en décembre dernier a mal dès qu’il « pousse » sur son pied. Sa saison estivale est terminée. « Ça été assez dur de l’accepter » regrette François Barrer, qui sera l’une des cartes maîtresses de l’équipe de France espoir aux Europe de cross en décembre prochain à Toulon-Hyères.
