L'Ekiden de Paris en forte progression pour la deuxième édition
L’Ekiden de Paris s’est déroulé ce dimanche 2 novembre dans la capitale, sur un tracé autour de l’hôtel de ville. Gros succès pour cette deuxième édition avec près de 4 500 participants et 832 équipes en lice au total, contre 228 en 2013.
La FFA (Fédération Française d’Athlétisme) est en passe de réussir son pari, à savoir créer « un évènement phare hors stade », comme l’indiquait l’an passé le vice-président délégué André Giraud. La « niche » constitué par l’Ekiden (il n’en existait pas dans la capitale, ce qui réduisait donc à zéro les risques de concurrence avec les grandes courses parisiennes*, et c’est pourquoi la FFA s’est positionnée sur cette épreuve), est donc une réussite, au regard du nombre d’équipes engagées. Un peu moins de 4 500 concurrents ont en effet parcouru le macadam parisien, soit quatre fois plus que lors de la première édition en 2013.
Pour les amateurs de chiffres, 506 équipes furent classées sur le relais à six (contre 104 l’an passé) et 326 sur le relais à quatre (contre 124 en 2013). Au total, 832 équipes ont donc terminé cet Ekiden 2014, contre 228 l’année précédente.
Avec 506 équipes classées, l’Ekiden de Paris est donc le deuxième de France (au sens de « vrai » Ekiden, relais à six), derrière celui de Grenoble disputé le 19 octobre dernier et ses 622 équipes classées (selon la définition de la FFA –article 2002.2 en ligne ici-, un Ekiden est un relais qui se déroule sur la distance classique du marathon en six tronçons) et celui d’Albi (400 équipes classées le 4 octobre dernier ; on vous en parlait l’an dernier).
A Paris, c’est aussi allé plus vite pour les équipes de tête. En 2013, un team japonais s’était imposé en 2h15’14’’. Dimanche, la lutte fut serrée entre l’Athleg Provence 70 et le team France. L’Athleg Provence (avec notamment en son sein le champion de France 2013 du marathon Ruben Iidongo, crédité de 15’04’’ sur le 5 km) s’est imposé en 2h07’37’’, au sprint, quatre petites secondes devant le Team France (2h07’41’’).
Côté team France (si les athlètes arboraient le maillot tricolore, cela ne compte pas comme une sélection internationale), Benjamin Pirès fut chargé de couvrir les cinq premiers kilomètres (15’14’’) suivi du triple champion de France El Hassane Ben Lkhainouch (30’36’’ sur 10 km),Timothée Bommier (14’40’’ sur 5 km), Florian Théophile (31’05’’ sur 10 km), Pierre Urruty(14’34’’ sur 5 km – le plus rapide de tous les concurrents sur la distance) alors que le ClermontoisBadredine Zioini a bouclé les 7,195 derniers km (21’34’’).
Le Sco Sainte Marguerite Marseille a pris la 3e place en 2h10’18’’, dans le sillage notamment deJames Theuri (30’53’’ sur 10 km) ou Sébastien Beltran (30’26’’).
Quatre place pour une formation italienne, où figurait notamment le champion d’Europe 2012 de cross Andrea Lalli, crédité de 29’48’’ sur le 10 km –le plus rapide de tous les concurrents sur la distance.
Côté féminin, victoire aisée du Team France (21e au scratch en 2h28’48’’), devant l’ASJ74 (Athlé Saint-Julien), 2h43’32’’ et 44e au scratch. Floriane-Chevalier Garenne a ouvert le bal sur les 5 km (17’07’’) avant de donner le relais à Séverine Hamel (35’00’’ sur 10 km). Fanny Pruvost a ensuite couverte les 5 km suivants (17’47’’), puis ce fut au tour de Corinne Herbreteau-Cante (36’49’’ sur 10 km) de fouler le macadam parisien. Avant que Delphine Pasquer (17’16’’ sur 5 km) et enfinBénédicte Robin (24’52’’ sur les 7,195 km) ne terminent le relais.
A noter que le Vga Compiègne a amélioré record de France vétéran sur la distance (2h16’49’’ ; ancienne marque : 2h19’51 » par l’Us Marquette en 2009).
Enfin, Yohann Diniz était également présent au sein d’une équipe de la FFA, où figuraient notamment la triple championne olympique Marie-José Pérec ainsi que la double championne d’Europe de l’heptathlon Antoinette Nana-Djimou. Le recordman du Monde du 50 km marche et triple champion d’Europe de la discipline a réalisé 27’58 » (en marchant) sur les derniers 7,195 km.
* on peut toutefois se demander si les championnats de France d’Ekiden (organisés le 21 juin 2015 à Choisy-le-Roi) ne vont pas en pâtir, même si André Giraud s’en défendait.
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