Le meeting de Paris dans un stade Charléty plein
Nouvelle formule oblige, pas de résultats dans cet article – du moins, ce n’est pas le point central – mais plutôt un retour sur l’ambiance dans les tribunes. Vendredi soir, l’ambiance était folle pour le meeting de Paris de la Diamond League, dans un stade Charléty plein à craquer.
Le stade de Charléty, dans le XIIIe arrondissement de Paris, accueille habituellement le Paris FC. En moyenne, environ 5 000 personnes par match. Le stade a donc dû avoir peur hier lorsque 18 000 personnes se sont présentées devant ses portes. À 17h45, alors que les courses majeures ne débutaient pas avant 19 heures, voire 20 heures, les files d’entrées faisaient plusieurs dizaines de mètres.
Un public jeune
Dans de nombreux sports, comme le tennis ou le cyclisme, les institutions cherchent à rajeunir le public. De ce que nous avons pu observer hier, cela ne doit pas être le cas de la Fédération française d’athlétisme, sinon, les spectateurs ne seront bientôt même plus marcher. Dans les tribunes, de nombreux adolescent et jeunes adultes, venu en famille, entre amis ou entre club, voir s’affronter les meilleurs coureurs du monde sur la piste.
Et ces spectateurs ont fait du bruit. Beaucoup de bruit. Surtout lorsqu’un Français ou une équipe de France était engagé. « Moi je suis pour le relais Français », a-t-on pu entendre à côté de nous. Cela tombait bien, sur les sept équipes du 4×100 hommes sur la piste, deux étaient française. Mais n’allez pas croire que le public n’était que chauvin. Les habitants aux alentours ont dû entendre à plusieurs centaines de mètres l’entrée des stars sur le tartan. Sydney McLaughlin, Marcel Jacobs, Yohan Blake, Jakob Ingebrigtsen, etc.
Du spectacle, en veux-tu, en voilà
Ce que voulait Charléty, c’était du spectacle. Et ils ont en eu avec les trois records du monde de la soirée (5 000 m féminin, 3 000 m steeple masculin et 2 miles masculin). Mais il faut croire que le public était à la fois spectateur et acteur du spectacle. Lors de la tentative de la meilleure performance mondiale de Jakob Ingebrigtsen, le public a effectué une vague au fil de ses tours de piste. Qui a dit que l’athlétisme était un sport individuel ?
Une soirée idéale, sans altercation, ni sifflet. Le public de l’athlétisme va bien et pourvu que cela dure. On ne demande que la même chose à Paris l’an prochain !
Killian Tanguy