Athlétisme – Le résumé des Championnats de France en salle 2022
Les championnats de France en salle 2022 se sont déroulés ce week-end à Miramas, et ont donné lieu à de somptueuses confrontations.
Margot Chevrier et Ninon Chapelle ont offert un superbe spectacle à la perche en franchissant respectivement 4,65m, record des championnats égalé, et 4,55m. Margot Chevrier a vécu un concours de rêve, en effaçant ses cinq premières barres au premier essai. Elle améliore son record personnel lors des trois dernières à 4,55 m, 4,60 m et 4,65 m. Arrivée dans les Bouches-du-Rhône avec une marque de référence à 4,54 m, Margot Chevrier, 22 ans, est devenue la quatrième meilleure performeuse française de tous les temps (derrière Ninon Chapelle, 4,75 m, Marion Fiack, 4,71 m, et Vanessa Boslak, 4,70 m). Elle réalise les minima (4,60 m) pour les championnats d’Europe de Munich.
Sur 60 m haies, Laeticia Bapté, d’une grande régularité cet hiver, a conservé son titre en s’imposant en 8’’04.
Sur le 60m messieurs, Jimmy Vicaut (Lille Métropole Athlétisme) s’est offert un beau cadeau d’anniversaire à la veille de ses 30 ans, en dominant la ligne droite en 6’’65. La course est remportée par l’Ivoirien de l’ASFI Villejuif Gué-Arthur Cissé en 6’’62. Le junior Jeff Erius (Strasbourg Agglomération Athlétisme) n’est plus très loin de son aîné, avec une médaille d’argent en 6’’70.
Sur le 3000m féminin, Margaux Sieracki a rappelé sur l’anneau bleu de Miramas qu’elle possédait une belle pointe de vitesse. Après un début de course très tranquille, puis une accélération progressive de Lemitre, la demi-fondeuse du Pays de Fontainebleau Athlé a porté une attaque franche à 300 mètres de l’arrivée pour l’emporter en 9’18’’23 avec un peu plus de deux secondes d’avance sur la Tarnaise (9’20’’24).
A la perche masculine, quatre athlètes ont signé un concours à 5,71 m ou plus, dont Thibaut Collet (1er) et Valentin Lavillenie (2e) à 5,81 m, soit un record personnel explosé pour le premier nommé.
Lutte des générations
Sur 60 m haies, le duel entre Wilhem Belocian et Pascal Martinot-Lagarde a été remporté par le Guadeloupéen, sacré en 7’’53. Il devance « PML » de quatre centièmes. « Déjà, j’ai gardé mon titre de l’an passé, et comme le premier des France est qualifié pour les Mondiaux, c’est déjà une case de cochée », savourait le champion d’Europe en titre. L’élève de Ketty Cham pouvait également se féliciter d’avoir réalisé « deux courses propres, en comptant la série, dans deux configurations différentes. Cela veut dire que je suis capable d’être efficace à chaque fois, et c’est rassurant en vue des Mondiaux. » En Serbie, il ne cache pas son envie de « monter sur la boîte ».
Les 1500 m ont été remportés par les leaders aux bilans. Aurore Fleury (Nancy Athlétisme Métropole), tout près des minima pour Belgrade avec ses 4’07’’09, a assumé son statut en prenant rapidement les commandes. Son accélération progressive lui a permis de faire le trou pour l’emporter en 4’17’’15. « J’avais à cœur de faire la course devant, confiait-elle. Je trouve que la victoire est belle quand on assume le rythme en tête du début à la fin. J’ai laissé courir mes jambes et, même si je ne suis pas encore à 100 %, je suis sur la bonne voie. » Chez les hommes, Azeddine Habz (Val d’Europe Athlétisme) a sagement attendu son heure pour faire la différence dans le dernier tour, en 3’41’’77.
Connu pour ses qualités de finisseur, Benjamin Robert a prouvé sur 800m qu’il était aussi capable d’assumer le rythme en tête du début à la fin. Le demi-fondeur du SA Toulouse UC avait en tête la victoire, mais aussi les minima pour les Mondiaux de Belgrade (1’46’’50). Il n’en a pas fini si loin en 1’46’’89, sa meilleure performance de la saison. Surtout, il a réussi à repousser les assauts du finaliste olympique Gabriel Tual, en argent en 1’47’’35. De quoi faire le plein de confiance avant l’été.
Les polyvalentes Raharolahy et Séri
Tactique identique chez les femmes pour Agnès Raharolahy, qui, après le 400 m et le 400 m haies, s’est découvert un nouveau champ d’expression cet hiver : le 800 m. Avec succès puisque, pour ces premiers France Elite sur la distance, la polyvalente athlète du Nantes Métropole Athlétisme est montée sur la plus haute marche du podium. En mettant en œuvre une tactique limpide : prendre la tête dès le rabattage, imprimer un rythme élevé, et tenir jusqu’au bout. Agnès Raharolahy a su éviter une chute collective, qui a entraîné la disqualification de Noélie Yarigo (Running 42) initialement deuxième, et a franchi la ligne d’arrivée en 2’03’’93, son premier chrono sous les 2’04’’
Sensation sur le 400m féminin, avec la victoire d’une spécialiste du « 4h », Camille Seri. Parfaitement calée dans la foulée de la favorite Amandine Brossier (SCO Angers Athlé), la sociétaire du Nice Côte d’Azur Athlétisme a réussi à déborder la demi-finaliste olympique dans la dernière ligne droite pour l’emporter en 53’’15, son record, contre 53’’40 pour sa dauphine.
Retrouvez tous les résultats ici.
Communiqué de presse FFA – Photos KMSP