Les derniers conseils avant le marathon de Bordeaux
Benjamin Malaty, sept marathons au compteur, livre ses conseils pour aborder en tout confiance la (toute) dernière ligne droite avant le marathon de Bordeaux, disputé ce samedi 15 avril.
A l’heure où vous lisez ces lignes, Benjamin Malaty est à l’autre bout du monde, à Cuba où il profite d’un repos dûment mérité, dans la foulée de sa 15e place dimanche dernier au marathon de Paris, 2e chrono de sa carrière à la clé (2h13’06’’). Il y a tout juste une semaine, il goûtait donc à ce maelström de sentiments inhérent à l’approche d’un marathon. Où l’impatience le dispute à l’anxiété, l’envie à la peur de céder en fin de parcours.
A Bordeaux, l’autre écueil réside dans l’horaire de départ inhabituel, 20 h pour le marathon, ce qui fait aussi le charme de l’épreuve. Afin de vous y accoutumez, si vous avez prévu aujourd’hui de courir, faîtes dans la soirée. « Faire un footing et quelques lignes relâchées permettent de mettre le corps en action. Nul besoin d’aller très vite. On peut avoir des sensations moyennes, ce n’est pas très grave. L’essentiel est d’avoir maîtrisé son sommeil et sa récupération dans la dernière semaine pour arriver le plus frais physiquement et psychologiquement » précise Benjamin Malaty.
Demain, il faudra aborder ce long tunnel d’attente jusqu’à lumière du coup de feu salvateur. Comment, sans puiser trop d’énergie, gérer ces instants, parfois pesants mais au final si précieux et qui font le sel d’une telle épreuve ?
« Préserver ses forces »
« J’ai déjà connu des courses tardives, comme sur la piste où il y a encore plus de stress. L’attente est longue et parfois fatigante. Je reste au calme au maximum, je rentre dans ma course doucement dans l’après-midi » entame le Talençais. « Il faut préserver ses forces jusqu’au départ. Il ne faut pas s’éparpiller, rester au frais et assis ».
Sans trop bousculer ses habitudes, privilégiez une activité plaisante, tout en restant un minimum actif. « Il faut s’occuper l’esprit en faisant des choses peu contraignantes pour l’organisme, comme lire ou faire une petite marche » détaille t-il.
Le champion de France de cross 2012 conseille aussi « une petite sieste de vingt minutes en début d’après-midi ». Pas beaucoup plus pour éviter l’état de léthargie en début de soirée.
Au niveau de l’alimentation, « il faut établir ses repas en fonction de la course (4 heures avant environ, à adapter selon vos habitudes), tout en continuant à s’hydrater normalement. L’apport de féculents est indispensable, c’est l’essence du coureur à pied. Il faut faire un bon stock les jours qui précèdent, sans se gaver ».
A éviter lors des derniers repas « les viandes rouges, les gourmandises et les aliments que vous digérez mal. Attention aussi aux fruits et à leur acidité avant la course » préconise t-il. Enfin, évitez les boissons d’attente ou autres (tel que le “malto“) non testées au préalable : cela pourrait vous jouer des tours.
Un ultime conseil : n’intellectualisez pas trop l’avant course et, surtout, prenez votre pied !
Photos : ASO/F.Boukla.