Marathon de New York : le doublé pour Kipsang et Keitany ?
Après leur succès à Big Apple l’an passé, Wilson Kipsang et Mary Keitany ont l’occasion de réaliser le doublé dimanche 1er novembre.
Le plateau élite du marathon de New York présente cinq coureurs affichant un record personnel inférieur à 2h08’. On retrouvera ainsi le tenant du titre Wilson Kipsang, ex recordman du Monde (2h03’23’’ à Berlin en 2013 ; six marathons bouclés en moins de 2h05’ durant sa carrière !). Il fut deuxième à Londres en avril dernier, battu au sprint par l’intouchable Eliud Kipchoge, et abandonna étonnamment aux championnats du Monde à Pékin.
L’un de ses principaux challengers devrait être Lelisa Delisa, 2e en 2014 –battu au sprint par Kipsang, ce dernier avait couru les 400 derniers mètres en 62’5’’ !- et double vainqueur du marathon de Boston (2013 et 2015). Mais l’Ethiopien a terminé septième des Mondiaux de Pékin il y a seulement dix semaines…
Il ne faudra pas oublier le vice-champion du Monde Yemane Tsegay, également deuxième à Boston cette année, alors que Stanley Biwott, vainqueur du marathon de Paris en 2012 (deuxième derrière Kipsang à Londres en 2014, 4e cette année derrière le trio Kipchoge-Kipsang-Kimetto…) sera un très sérieux outsider, de même que le champion du Monde de cross et de semi-marathon en titre, Geoffrey Kamworor.
Celui-ci avait secoué Mo Farah aux Mondiaux de Pékin en août dernier sur 10 000 mètres dans une course dingue (lire ici). Il possède un record de 2h06’12’’ sur la distance (Berlin 2012).
Le très étonnant cumulard japonais Yuki Kawauchi (qui disputera son 11e marathon en 2015), l’Américain Meb Keflezighi (4e l’an passé), les Italiens Daniele Meucci (champion d’Europe, 8e des Mondiaux l’été dernier) et Andrea Lalli (champion d’Europe de cross en 2012) seront également sur la ligne de départ.
Plateau féminin très dense
Côté féminin, le plateau présente une densité rarement vue sur un marathon, avec trois athlètes ayant déjà cassé la barre des 2h20’. Et en figure de proue la tenante du titre Mary Keitany, deuxième marathonienne de tous les temps (la Russe Shobukhova a été rayée des tablettes) avec ses 2h18’37’’ (Londres 2012). Keitany a terminé deuxième à Londres en avril dernier derrière Tigist Tufa, et a claqué en solo 1h07’32’’ sur le semi-marathon de la Great North Run mi-septembre (3’30’’ d’avance sur sa poursuivante !).
Asselefech Mergia (8e femme de l’histoire, 2h19’31’’, Dubaï en 2012), lauréate à Dubaï en début d’année, Buzunesh Deba, 2h19’59’’ –cependant à Boston, parcours non homologué voire Priscah Jeptoo, 2h20’14’’ au compteur (Londres 2012) et victorieuse à New York en 2013, mais en retrait ces derniers mois – à ne pas confondre avec son homonyme Rita, première marathonienne de renom positive à l’EPO -, seront de sérieuses prétendantes à la victoire, de même que Tigist Tufa, victorieuse à Londres en avril dernier…devant Mary Keitany (record personnel : 2h21’52’’ à Shanghai en 2014), et qui a pris la sixième place des championnats du Monde à Pékin. L’Ethiopienne disputera cependant son quatrième marathon de l’année à New York et pourrait donc manquer de fraîcheur.
A suivre également Caroline Rotich, vainqueur surprise du marathon de Boston en avril dernier –marathon disputé sans lièvre. La Kényane Sally Kipyego, vice-championne olympique du 10 000 mètres à Londres (5e à Pékin l’été dernier) fera également ses débuts sur la distance. Elle a couru en 1h09’39’’ cette année sur semi-marathon (record à 1h08’31’’ établi l’an passé).
On suivra bien entendu la performance de Christelle Daunay, 8e record personnel des engagées, qui chasse les minima olympiques en même temps qu’une place (lire ici), la championne d’Europe ayant à son actif trois top 5 lors de ses trois participations à Big Apple (3e en 2009, 5e en 2010, 4e il y a deux ans).
Côté Européen, la Portugaise Sara Moreira, revient sur le marathon New York où elle avait créé la surprise l’an passé en montant sur la troisième marche du podium pour ses premiers pas sur la distance. Moreira a ensuite abaissé son record personnel à 2h24’29’’ en avril dernier à Prague, avant de prendre la 12e place des Mondiaux sur 10 000 m puis disputer trois semi-marathons en septembre-octobre (deux fois 1h10′ et 1h16’28 » à Lisbonne mi-octobre). La Lettone Jelena Prokopcuka, 4e l’an dernier et double vainqueur en 2005 et 2006, sera aussi au départ.
L’absence de lièvre est à même de créer une course débridée où la tactique sera prépondérante, à l’instar de l’édition 2013, où Buzunech Deba et Tigist Tufa s’étaient échappées dès les premiers mètres pour compter 3’13’’ d’avance à la mi-parcours, avant de se faire reprendre par la suite.
Le marathon de New York est l’un des plus côtés au monde, en atteste le prize money : 100 000 dollars aux vainqueurs hommes et femmes (60 000 aux deuxièmes, 40 000 aux troisièmes, 2 500 aux dixièmes) sans compter les primes aux chronos (le détail des primes ici).
L’an passé, un nombre record de 50 530 coureurs avait franchi la ligne d’arrivée, ce qui fait du marathon de New York le plus populaire 42,195 km de la planète.
Site officiel du marathon de New York : cliquez-ici.