Le bel enchaînement de Guylain Schmied
Guylain Schmied, a pris la deuxième place des championnats de France de marathon dimanche 25 octobre à Rennes derrière Michaël Gras, s’adjugeant le titre chez vétérans (euh Master, pardon…) en 2h21’47’’, tout près de son record personnel (2h21’05 » à Eindhoven l’an passé). Impression du marathonien de 41 ans, coaché par Abderrazak Zbairi et radieux dans la zone d’arrivée.
Comment s’est déroulée votre course ?
Je ne savais pas sur quelles bases partir car j’ai disputé les Jeux Mondiaux militaires il y a deux semaines à Séoul (en Corée du Sud le 11 octobre dernier ; 16e en 2h22’06’’). Le parcours était très exigeant, avec beaucoup de montées et de descentes, et du vent. Je ne savais pas comment aborder deux marathons en quinze jours.
Je suis donc parti aux sensations. J’étais très bien. J’ai même rongé mon frein pour ne pas aller avec les frères Gras (sourire). Mais je me suis calmé, car je me disais que la fin serait difficile avec l’enchaînement de ces deux marathons.
J’étais finalement très bien jusqu’au semi. Après, je me suis malheureusement retrouvé tout seul. La fin s’est bien passée, j’ai géré l’avance car Seb Charnay (3e en 2h22’07’’) revenait fort. L’objectif était d’être champion de France vétérans. La deuxième place, c’est la cerise sur le gâteau.
Comment avez-vous géré la période entre ces deux marathons ?
Je n’ai pas fait grand-chose depuis, essentiellement de la récup. J’ai entre temps repris le travail, donc j’étais un peu fatigué ces derniers jours.
Vous aviez fait une grosse préparation avant Séoul ?
Oui. C’est pour çà que je ne suis pas surpris d’être bien ici. Je ne savais pas comment j’allais enchaîner deux marathons. En revanche, j’étais très fort avant Séoul, et si les France avaient eu lieu il y a 15 jours, j’aurais été capable de gagner (Guylain Schmied estime qu’il valait aux alentours de 2h17’-2h18’). Je suis infirmier militaire dans l’armée de terre. Je travaille au centre d’entraînement national de combat en zones urbaines au CENZUB de Sissonne (Aisne) et je remercie vraiment le service de santé des armées. J’ai pu préparer sérieusement les Jeux Mondiaux, avec des stages en altitude, notamment à Font Romeu, où j’ai pu faire 180-200 kilomètres par semaine. Il n’y a pas de secret.