Run in Lyon : un double record
Le Kényan Nixon Machichim a remporté le marathon de la Run In Lyon, en 2h10’15’’, nouveau record de l’épreuve (ancien : 2h10’45 »). Le second record de la journée puisque le nombre total de partants sur les trois épreuves au programme a flirté avec les 25 000, soit 3 000 de plus que l’année passée.
Les hallebardes de la veille ont laissé place à un temps bien plus clément, ce dimanche 4 octobre au départ de la sixième édition de la Run in Lyon. Les organisateurs avaient décidé de modifier la zone départ, sis désormais sur le quai Tilsit (auparavant place Bellacour), à quelques encablures de cette même place Bellacour, toujours le centre névralgique de la manifestation.
« La gestion des départs était très compliquée, car c’était trop étroit pour 28 000 coureurs,. Là, c’est plus large, d’autant plus avec les SAS dans les rues adjacentes » explique Edouard Cassignol, responsable des épreuves grands publics chez ASO (Amaury Sport Organisation).
Comme à l’accoutumée, il y eut un delta entre le nombre d’inscrits et le nombre de partants. Ce sont finalement 24 637 coureurs qui se sont élancés sur les trois courses au programme (12 148 sur le 10 km, marqué par la parité hommes/femmes ; 10 223 sur le semi-marathon et 2 266 pour le marathon, qui a du mal à décoller).
Les trois parcours, plus agréables et fluides, ont aussi été modifiés. Après le coup de feu, les coureurs effectuaient un demi-tour quelques hectomètres plus loin, où ils enjambaient la Saône, empruntant la rive gauche direction Paul Bocuse, dix kilomètres plus loin. Mais pas le temps de s’arrêter manger –les toques blanches de chez Bocuse étaient présentes à l’arrivée pour des ravitaillements en saucisson et comté, de fort bon aloi au demeurant.
Quoique, le Kényan Dominic Ruto y a peut-être fait un stop impromptu, au regard de ce qu’il a laissé sitôt la ligne d’arrivée franchie… En troisième position, trois minutes avec son compatriote Nixon Machichim, victorieux en 2h10’15’’.
Une place Bellecour grouillante
A 32 ans, son expérience lui permit de « temporiser » devant le départ rapide de la tête de course –il n’y avait pas de voiture devant les hommes aux avant-postes pour indiquer le chrono, car celle-ci n’aurait pas pu emprunter certaines sections (en chemin) du parcours. Résultat : 1h03’30’’ à mi-parcours –Michaël Gras, sur le semi-marathon, avait lâché au 8e– bases 2h07’. Corollaire, la plupart ont explosé sur la seconde partie du parcours.
Nixon Machichim, distancé après la mi-parcours, reprit l’Ethiopien Herpasa Negasa au 39e kilomètre, avant de porter son attaque victorieuse dans les 500 derniers mètres à l’amorce de la place Bellecour.
Une place Bellacour illuminée par le soleil, où grouillaient pléthore de coureurs : les uns en finissaient avec le semi-marathon, les autres se dirigeaient vers le départ du 10 kilomètres, afin d’éviter le télescopage entre les coureurs des différentes épreuves, comme ce fut le cas l’an passé, ce qui avait occasionné quelques atermoiements.
Pari réussi –seuls les tous premiers du 10 km ont rejoint la fin de course du semi-, sans que cela ne soit véritablement gênant. Seule ombre au tableau, la densité à haut niveau, pour laquelle il faudra repasser.
Comme l’an passé, les causes sont les mêmes, et notamment la profusion de courses hors stade : les France de semi-marathon ou les 10 km de Paris-Centre (remportés par Florian Carvalho avec un excellent chrono, 29’00’’) avaient lieu ce dimanche 4 octobre. Tout comme cette Run in Lyon, dont la popularité ne fait que grandir.
Les podiums du marathon :
Hommes. 1. Nixon Machichim (Ken), 2h10’15’’ ; 2. Herpasa Negasa (Eth), 2h10’17’’ ; 3. Dominic Ruto (Ken), 2h13’37’’.
Femmes. 1. Emily Rotich (Ken), 2h40’01’’ ; 2. Joëlle Thibaut, 3h26’58’’ ; 3. Anne Spilliaert, 3h34’00’’.
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