Theodorakakos en règle avec le Lyon Urban Trail
Cette fois, Dimitrios Theodorakakos n’a pas trouvé de « frenchy » ailé pour lui barrer la route. Deuxième du Lyon urban trail en 2013 derrière Julien Rancon puis en 2014 derrière Sébastien Spehler, le marathonien grec n’a pas loupé le coche à sa troisième tentative. Il ne se sentait pas spécialement maudit avant de revenir à Lyon : « Je n’étais pas triste de ces deuxièmes places. J’avais tout donné, j’étais juste tombé sur plus fort », dit-il.
Mais comme il adore le concept et le profil de l’épreuve lyonnaise (35km ; 1500m D+), que sa foulée de marathonien (2h19’20’’ en 2011) le porte sur le bitume et qu’il a l’habitude de s’entraîner dans les escaliers de l’Acropole, il retentait quand même le coup cette année. Et il n’a pas boudé son plaisir à l’arrivée : « C’est une belle victoire parce que j’apprécie beaucoup cette course. Le concept est intelligent. Il y a beaucoup de up and down. Et la ville est magnifique sous cet angle. Mais ce n’était qu’une course de préparation pour la Transvulcania (9 mai) qui est mon principal objectif de début de saison. »
Visiblement, l’Athénien de 36 ans est en forme. Rapidement en tête avec son partenaire du team Salomon Thibaut Baronian et l’ex-triathlète Tony Moulai, il n’a pas tremblé. Moulai devait rendre les armes dans la difficile montée de La Sarra au km 18: « J’ai dû marcher alors qu’ils ont continué à courir. » Et Baronian n’en pouvait plus du rythme effréné au 32e kilomètre alors que Theodorakakos (2h23’07’’ soit 14,67km/h de moyenne) évoluait ce dimanche sur les mêmes bases que Spehler l’an dernier.
Deux fois cinquième (2012 et 2013) et 4e en 2014, Thibaut Baronian (2e en 2h24’43’’) s’en contente : « Cela fait plaisir d’effacer la déception de l’an passé et je suis content d’avoir eu la chance d’accompagner Dimitrios aussi longtemps. Il était au-dessus du lot : il est puissant sur le plat, va vite en descente et dans les montées, je n’ai vu que ses chaussures… » Tony Moulai complète le podium alors que Romuald De Paepe (4e) et Stéphane Ricard (7e) n’ont jamais pu revenir sur le trio de tête après un départ tambours battants.
Chez les femmes, la Russe Zhana Vokueva (2h57’36’’) a facilement conservé son titre devant Sandrine Monier Fléchet (3h02’41’’) : « J’ai couru avec des gars qui étaient exactement dans le même rythme que moi. On s’est encouragé et c’est passé sans problème. Je n’avais plus qu’à apprécier la visite. »
A noter, sur 23 km, la victoire de deux coureurs venus du Portugal où ils ont gagné le voyage au LUT lors d’un challenge. Inès Marquès s’est imposée chez les femmes et le Mozambicains Samuel Helio a finalement été déclaré vainqueur chez les hommes. En tête tout au long de la course, il avait cependant été victime d’une erreur d’aiguillage à deux kilomètres de la ligne d’arrivée alors qu’il avait quatre minutes d’avance. Cela profitait à Sébastien Hours. Mais le Lyonnais a accepté avec fair play le reclassement de Helio sur la plus haute marche du podium.
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Photos : Gilles Reboisson.