Mehdi Akaouch, une saison estivale sur piste avant de retenter sa chance sur marathon
Le sociétaire de l’As Pierreffite a vécu sa première expérience sur marathon il y a dix jours à Paris et était l’un des Français à suivre. Parti sur les bases d’environ 2h14’ – 2h15’, sa course s’est ensuite durcie aux alentours du 30e kilomètre, où des crampes l’ont obligées à abandonner quelques kilomètres plus loin. Mais il compte bien retenter sa chance sur la distance.
Mehdi Akaouch avait annoncé partir sur des bases d’environ 3’10 au kilo. L’athlète coaché par Slim Ghomrasni a parfaitement respecté son plan. 31’34’’ aux 10 km, 1h06’58’’ au semi puis 1h19’34’’ au 25e km, il était sur les bases pour réaliser un chrono proche des 2h15’. Sauf que le marathon “débute“ véritablement à partir du 30e km. « J’ai commencé à avoir des crampes à ce moment-là. Je me suis arrêté plusieurs fois pour m’étirer avant de repartir» relate t-il.Il ralentit de fait entre les 30e et 35e km (18’38’’ sur cette portion au lieu de 15’50’’), avant de finalement abandonner.
«Je suis resté au sol, et deux trois personnes sont venues m’étirer, comme les footballeurs» sourit-il. «Je me suis relevé, j’ai essayé de repartir. Même si j’étais alors sur des bases de 2h18’, je voulais finir pour que mon corps s’imprègne du marathon. Mais je ne pouvais pas mettre le pied par terre, les ischios se contractaient instantanément» regrette le 10e des derniers France de cross.
Ravitaillements et préparation
«Les deux lièvres pour nous aider étaient impeccables. J’étais bien, Ezzobayry (premier Français en 2h15’34’’) était parti un peu avant. Mon cœur voulait mais c’était impossible de continuer avec ces crampes ». Comment expliquer l’apparition de ces crampes à 10-15 kilomètres de l’arrivée? «J’ai raté deux ravitaillements personnels, aux 5e et 15e km. Je me suis donc hydraté avec de l’eau. Et quand je me ravitaillais, je prenais une gorgée avant de jeter la bouteille, au lieu de garder la gourde à la main pendant une minute».
L’apparition de ces crampes est aussi peut-être (sans doute?) imputable à une préparation pré-marathon quelque peu tronquée. Dans ces semaines où il faut aligner et enchaîner chaque semaine les kilomètres à haute intensité afin de s’accoutumer à la fatigue que l’on va retrouver dans la deuxième partie de course…«Oui ça peut être dû à ça. J’ai commencé à être bien fin janvier pour début avril. Je pense que j’ai au moins cinq à six semaines de retard par rapport à la préparation» glisse Mehdi Akaouch, qui devrait retenter sa chance à l’automne prochain (pourquoi pas Berlin).