Championnats de France Elite : Jeffrey John, dans le sillage de Christophe Lemaitre sur 200 m
Ils sont deux à être descendus sous les 21’’ cet hiver sur 200 mètres. Christophe Lemaitre, qui occupe le neuvième rang du bilan mondial avec ses 20’’70, et Jeffrey John, 17e, fort de ses 20’’87 claqués le 12 février dernier à Reims. Pour sa dernière année espoir, l’athlète coaché par Guy Ontanon pourrait bien être du voyage à Zurich l’été prochain, lui qui a remporté le titre national (Christophe Lemaitre ne disputait que le 60 m) en descendant une nouvelle fois sous les 21’’ (20’’91).
Quel bilan tirez-vous de ces championnats de France?
«L’objectif était le titre. C’est rempli. Je suis content. J’arrive à repasser sous les 21’’. La piste n’set pas super rapide et un peu spéciale. Mais au final, ça le fait, donc je suis content.»
Passer sous les 21’’ à Reims a-t-il constitué une surprise pour vous?
«Au vu des nombreuses blessures que j’ai eues ces dernières années, c’était le minimum. Il va falloir maintenant être constant. On verra pour la suite.»
Les Europe à Zurich seront-ils votre objectif, après votre première sélection senior l’an dernier aux championnats d’Europe par équipes à Gateshead (4e sur le relais 4×100 m, et 5 sélections chez les jeunes) ?
«Ce n’était pas super à Gateshead. Franchement, c’était une mauvaise expérience (rires). Mais au moins, ça m’a confronté au très haut niveau en Europe. J’ai maintenant une petite idée de ce qu’il se fait et je pense que je n’aurais pas trop peur. Le relais 4×100 est un objectif mais je pense aussi à l’individuel. S’il y a des chances de se qualifier pour l’individuel, pourquoi pas (minima à 20’’50 sur 200 m) ».
Il n’y a pas de 200 mètres aux Mondiaux indoor de Sopot (7-9 mars prochain). Pourquoi ne pas tenter le 400 m (son record: 48’’56 en plein air en 2012) ?
«J’ai voulu mais c’était difficile. J’ai fait une première course pas terrible. J’étais au couloir 2, et ce n’était pas possible. Ça demande trop d’efforts (48’’79 à Eaubonne le 7 février pour des minima fixés à 46’’60). Je ne suis pas encore rôdé. Le retenter? Non, pas pour l’instant (rires). J’en ai un mauvais souvenir.»
Quels sont les points à travailler?
«Le départ. Clairement. Je me fais manger sur la première partie de course. Au niveau du finish, ça va. Je le tiens.»
Votre groupe d’entraînement –sous la férule de Guy Ontanon à l’INSEP- vous aide t-il à progresser?
«Oui, il a un gros groupe avec Jimmy (Vicaut), Teddy Tinmar, Stéphane Yato etc… On se booste tous, on essaie de tous s’entraider, de faire des perfs. A chaque fois, on doit battre l’autre.»