Objectif marathon avec HOKA #10 : La récupération post-marathon
Dixième et dernier article de la série « Objectif marathon avec HOKA ». La course est désormais derrière vous. Soyez fiers de vous, vous êtes parvenus à bout des 42,195 km. Mais des interrogations perdurent. Quand reprendre et de quelle manière ? Comment éviter le blues après le marathon ? Voici « Objectif marathon avec HOKA #10 : La récupération post-marathon ». Jusqu’en avril, VO2 est revenu chaque semaine sur les différents points phares de la course sur route avec les conseils de professionnels.
C’est la médaille autour du cou, mais les jambes lourdes que se termine un marathon. Et actuellement, les escaliers sont peut-être vos pires ennemis. Après tant d’efforts, tant d’heures à passer à s’entraîner tôt le matin ou tard le soir, sous la pluie ou dans le froid retourner courir n’est certainement pas votre envie première. Pourtant, elle va vite revenir. Attention à bien se remettre de l’effort – physiquement et mentalement – pour ne pas risquer la blessure.
Des différences selon les coureurs
« Le marathon c’est une distance traumatisante, rappellent Frédéric Belaubre et Charlotte Morel, anciens triathlètes professionnels, aujourd’hui coachs de leur structure MYTRIBE Coaching et sur leur plateforme d’entraînement iDO sport. Donc c’est bien de se laisser 5 à 7 jours avant de recourir. » La douleur après l’effort dépendra de la préparation. Chacun peut donc être « plus ou moins marqué ».
Et même d’un marathon à l’autre, le temps nécessaire pour s’en remettre peut être différent. « L’an dernier à Séville, j’avais les muscles plus abîmés qu’à Rennes, se remémore Duncan Perrillat, champion de France de marathon en titre. Après le marathon de Rennes, j’étais reparti sur une semaine normale. Mais c’est parce que j’étais parti sur des bases inférieures à mon niveau, donc j’avais fini en étant assez facile. Alors que, justement, à Séville, j’avais fait un meilleur temps et j’avais fini en étant plus fatigué. Donc les jours d’après, musculairement, j’étais dans le mal. J’ai voulu enchaîner et je me suis retrouvé à me blesser. » Ce n’est clairement pas l’objectif. « Le top, c’est de reprendre par un peu de vélo et plus tard on peut reprendre la course à pied, en commençant par des toutes petites durées », conseillent Frédéric Belaubre et Charlotte Morel.
Le blues post-marathon
Mais la récupération n’est pas que physique. Elle est également mentale. Et parmi les plus gros “risques“, le blues post-marathon. « C’est un peu comme tout. Quand on passe un gros événement dans sa vie et qu’il faut repartir et relancer sur de nouveaux projets », explique Charlotte Morel. « Donc récupérer, c’est bien, mais il faut aussi se reprojeter sur un nouvel objectif », complète Frédéric Belaubre. Un autre marathon plus tard dans l’année, mais pas forcément. « Ça peut être sur un semi ou sur un triathlon pour changer et varier de la course à pied uniquement », suggèrent-ils.
Vous vous êtes peut-être dit “plus jamais“ en franchissant la ligne d’arrivée. Mais comme beaucoup, vous referez certainement un autre marathon. Pour découvrir un nouveau pays, pour améliorer votre temps, pour le partager avec un proche. Quelle que soit la raison, il faudra à nouveau se préparer, l’occasion de relire les articles de cette série.
Killian Tanguy
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