Fabien Palcau devant Anthony Pontier pour le titre cadets du France de cross
Même si la course cadets se révèle souvent très ouverte, beaucoup d’espoirs reposaient sur Anthony Pontier, brillant cet hiver.
Le début de course le confirmait, avec un groupe demeurant longtemps compact, et Anthony Ponthier constamment aux avant-postes. Mais les donnes ont changé à 1000 mètres de l’arrivée, avec l’accélération de Fabien Palcau, à laquelle le jeune Clermontois ne pouvait résisterFair play, les deux jeunes athlètes tombent dans les bras l’un de l’autre à peine l’arrivée franchie. Les gestes de Fabien Palcau montrent sa surprise. Le bras tendu vers le haut, le visage qu’il se prend dans les mains, comme pour se convaincre qu’il ne rêve pas. Mais non, cette victoire est bien réelle, et même s’il l’avoue, il y a secrètement pensé avant ce France, mais il espérait surtout un podium.
Et puis, il a su tirer son épingle du jeu d’une course, où l’attentisme a prévalu au début, comme l’explique Anthony Pontier: «C’est parti vite. Personne ne voulait mener à cause du vent. Il y a eu beaucoup de bousculades dans les deux premières boucles.» Le Clermontois a suivi son plan à la lettre, plaçant une accélération à mi-course, mais il a connu une petite surprise, celle de voir Fabien Palcau enfourcher sa foulée: «j’ai vu qu’il était bien.» Et quand le Dijonnais a débuté une accélération progressive puis plus marquée, il n’a pu résister: «Je ne pouvais pas suivre. Aujourd’hui, personne ne pouvait le battre.»
Anthony laisse ainsi échapper un titre qu’il était venu conquérir, il ne le dissimule pas, mais il positive aussi en ajoutant:«J’ai bien couru!»Et la fin de course qu’a sorti FabienPalcau confirme qu’il était réellement imbattable, puissant dans les derniers mètres, et complètement serein: «Je suis resté devant tout le temps. J’ai résisté à toutes les attaques. Puis à la fin, j’étais dans les 3-4 qui sont partis. Je me suis accroché. J’ai mis 5 mètres à Anthony, et ensuite j’accélère progressivement.»Une belle maîtrise pour ce jeune athlète dont la mère est une spécialiste de la course d’orientation, qui avoue: «C’est un début!»
Texte : Odile Baudrier.
Photo : Gilles Bertrand.