Championnats de France Elite : Yoann Kowal devance Guillaume Adam sur le 1 500 mètres
Sans objectif cet hiver sinon celui de se faire plaisir, Yoann Kowal a logiquement remporté le 1 500 mètres, devant Guillaume Adam.
Les deux athlètes avaient décidé de faire cause commune, afin que Guillaume Adam tente de descendre sous les 3’40, chrono qualificatif pour les Mondiaux de Sopot. Sans réussite.D’emblée, Guillaume Adam prit les commandes de cette finale du 1500 mètres. Puis il fut relayé rapidement par Yoann Kowal, Guillaume Adam repassant ensuite entre les 700 et 800 mètres.
L’explication? «Avant la course, on s’était mis d’accord avec Yoann. Il voulait m’aider pour que je fasse les minima pour les championnats du Monde (3’40’’). Mais on n’avait pas les jambes. En tout cas, on a tenté. Et c’était notre meilleure chance pour tous les deux d’être sur le podium. Car on n’a pas fait beaucoup de séances spécifiques 15 et il y a de gros finisseurs, comme Benjamin Pirès (3e au final) ou Ismaël Koné (5e) ».
Ce duo a étiré le peloton, et Yoann Kowal a porté l’attaque décisive à la cloche, s’imposant en 3’45’’32.«Je fais encore des trucs longs à l’entraînement, comme 2 x 3000 la semaine dernière en nature. Je n’ai fait que deux séances spé 15. Je pensais pouvoir faire 3’40, 3’41. Mais je n’avais pas de jambes, et j’ai un peu ralenti quand j’ai relayé Guillaume». Un Guillaume Adam bagarreur, et qui a accroché une belle deuxième place, en dépit «d’une crèvequi dure depuis trois jours. Je ne savais si ça allait tenir ou si j’allais exploser. Au final, ça a tenu» souligne celui qui poursuit sa progression, avec un nouveau record personnel réalisé fin janvier à Vienne en Autriche (3’42’’48, en tête du bilan français).
Erasmus à Birmigham
Un chrono proche des minima pour les Mondiaux de Sopot. De quoi nourrir des regrets? «Aujourd’hui, je n’ai pas pu les faire, mais si j’avais eu l’opportunité de courir au meeting de Birmingham la semaine dernière, je pense que j’aurais pu les faire» reprend Guillaume Adam, qui étudie en Erasmus cette année à Birmingham, en Angleterre. «Je n’ai pas beaucoup d’heures de cours, cinq par semaine pour le second semestre, plus une dizaine d’heures de projet. Mais je m’organise comme je veux. Et je peux vraiment bien m’entraîner. Je suis dans une colocation de huit coureurs. J’arrive à courir avec deux de mes colocs. Sur les séances de long, j’arrive à courir avec ceux de l’université. Il y a notamment un gars qui a fait 4e aux Europe de cross juniors (Jonathan Davies), alors d’autres font moins de 14’ sur 5000 m» précise le sociétaire de l’Athle Saint-Julien 74.
Yoann Kowal: «je ne suis pas allé à l’entraînement avec amour cet hiver»
Les minima pour les Mondiaux de Sopot, Yoann Kowal les a faits, sur 3000 mètres (7’49’’36). S’y alignera t-il? «Vu ce que j’ai fait aujourd’hui, je ne suis pas sûr. Le coach (Patrick Petit-Breuil) est partant, moi je suis mitigé. On va voir. Si je cours comme ça, je suis mal. On n’a rien préparé de bien particulier cet hiver. Je ne suis pas allé à l’entraînement avec amour cet hiver. Il ne fait que pleuvoir, je n’arrive à pas à me motiver à 100%. Si je vais aux Mondiaux, c’est pour être en forme et faire quelque chose. Ce n’est pas pour faire de la figuration».
Une chose est sûre, il sera en lice la semaine prochain aux championnats de France de cross court. Dans un duel alléchant avec Florian Carvalho.