Europe de cross : Marie Bouchard, première
Marie Bouchard va disputer sa première sélection internationale aux championnats d’Europe à Hyères le 13 décembre. A son plus grand bonheur.
« J’ai vu ce que c’était le niveau international. Il faut que je travaille encore et ça me motive pour pouvoir vivre d’autres courses comme çà. C’est une super expérience » racontait il y plus d’un an et demie Marie Bouchard, après sa sélection aux Mondiaux de cross universitaires à la fin de l’hiver 2014 (lire ici).
Dimanche 22 novembre, la native de Paimpol en Bretagne vient de franchir la ligne d’arrivée au cross Sud Ouest à Gujan-Mestras. Deuxième espoir derrière l’intouchable Jacqueline Gandar, elle vient de décrocher sa qualification directe pour les championnats d’Europe. Sa première sélection internationale fédérale.
Un large sourire barre son visage, alors que les espoirs se congratulent. « Je suis passé trop de fois à côté pour une place ou quelques centièmes…» souffle t-elle.
Concernant les championnats d’Europe de cross, il lui a manqué cinq secondes en 2013, puis huit l’année dernière. Sur le tartan, quatre secondes pour les Jeux Méditerranéens espoirs en 2014 sur le 3 000 m steeple, et deux secondes et quelques pour les Europe espoirs l’été dernier…
Comme si la sélection la fuyait. Mais la sociétaire du Stade Brestois Athlétisme s’est accrochée et a son abnégation s’est révélée payante.
Avec ses moult (hauts) troncs d’arbres à enjamber, le parcours gujanais avait des vraies allures de steeple et seyait particulièrement à l’athlète coachée par Béatrice Céveno. « Quand je suis allée le voir, je me suis dit que c’était un parcours pour moi. On aurait dit un steeple. A chaque obstacle, j’étais devant et je me sentais bien » relevait la vice-championne de France Elite en juillet à Villeneuve d’Ascq sur le steeple, où elle avait fait montre d’un aplomb certain.
Quatrième année de médecine
A Gujan-Mestras, Marie Bouchard fut de nouveau entièrement actrice de sa course. Toujours aux avant-postes du groupe de poursuivantes derrière le trio de tête, elle a au final réalisé une course pleine. « Cette année, je me sentais bien. Je me suis beaucoup plus entraînée. Je suis contente d’avoir fait la course le jour J » souriait l’étudiante en quatrième année de médecine.
« J’ai trois semaines de cours puis trois semaines de stage à l’hôpital, je suis en alternance. Pendant la période de cours, je ne suis pas très assidue, je bosse surtout chez moi » explique la médaillée de bronze aux France de cross chez les espoirs (16e au scratch ; et 2e et 15e au scratch en 2014).
De meilleures conditions d’entraînement qui expliquent sa progression, même s’il n’est pas simple de tout conjuguer. « Ça demande de l’organisation mais c’est un équilibre. C’est un rythme à prendre. Les frères Gras font çà. Ça motive de voir qu’il y en aussi d’autres qui réussissent à faire les deux ».
Jusqu’à suivre la trajectoire de Michaël, récent champion de France du marathon et 15e des Europe espoirs en 2013 (son frère Damien a lui aussi revêtu le maillot bleu blanc rouge mais pas aux championnats d’Europe de cross) ?