Les organisateurs s’unissent pour sauver leurs épreuves
Menacés de disparition, les organisateurs d’événements outdoor s’unissent au sein du Collectif Événementiel Sportif Outdoor (CESO) pour sauver leurs épreuves et proposent, avec le soutien total de leurs fédérations, un plan pour une reprise maîtrisée. De quoi redonner espoir à plus de 5 millions de participants annuels. |
Soutenus par leurs fédérations de tutelle (Fédération Française d’Athlétisme, Fédération Française de Cyclisme et Fédération Française de Triathlon) et par plusieurs organisations de référence (UNIMEV, Union Sport & Cycle, Sporsora, Outdoor Sports Valley), les acteurs français de l’événementiel sportif outdoor se sont regroupés en collectif et tirent la sonnette d’alarme. Depuis l’annulation du Semi-Marathon de Paris le 1er mars 2020, 95% des événements outdoor ont été annulés en France en raison de la crise sanitaire. Ce contexte exceptionnel a placé tout cet écosystème dans une situation de grande précarité économique. Des événements renommés et des milliers d’emplois risquent de disparaître si 2021 ressemble à 2020. Un poids économique et touristique majeur En France, le sport ne se résume pas au sport spectacle, à la pratique sportive en club ou individuelle. Le sport en France, c’est également 14 000 événements outdoor organisés annuellement, réunissant de 100 à 50 000 participants. Cinq millions de coureurs, trailers, cyclistes, vététistes, triathlètes, fondeurs…, français ou étrangers, se donnent rendez-vous chaque année sur le plus beau des terrains de jeux : nos villes, nos campagnes, nos montagnes. L’événementiel outdoor en France, ce sont des milliers d’organisateurs professionnels ou associatifs, plus d’un million de bénévoles et des centaines de prestataires spécialisés. Le tout représentant des milliers d’emplois et plus de 1,5 milliard d’euros de retombées économiques et touristiques pour les territoires. Face à la situation sanitaire, plus d’avantage que de risques réels Dès l’été dernier, le CESO a mandaté un consortium de médecins et de scientifiques afin d’analyser le bénéfice-risque relatif à la tenue d’événements sportifs en plein air. Tous les signaux penchent en faveur d’une reprise progressive et rapide des événements outdoor. Aucun cluster n’a été recensé parmi les événements outdoor organisés entre juillet et octobre 2020. Le risque de transmission en extérieur est très faible s’ils se déroulent selon des protocoles sanitaires éprouvés, en plein air, sans générer de rassemblement statique (source : Institut Spear 2020, Université de Canterbury). En outre, il est aujourd’hui établi qu’une pratique sportive régulière permet de vivre plus longtemps en bonne santé physique et mentale, réduit les dépenses de l’Assurance Maladie et améliore la productivité en entreprise. Les événements sportifs outdoor agissent comme de réels catalyseurs de cette pratique sportive (source : étude Goodwill 2015 pour MEDEF et CNOSF). S’appuyer sur la science lors d’événements pilotes au printemps Le Collectif Événementiel Sportif Outdoor souhaite informer les pouvoirs publics sur la réalité économique et sanitaire de ce secteur d’activité et les alerter sur les graves difficultés qu’il traverse depuis un an. Les organisateurs français et leurs fédérations de tutelle espèrent surtout obtenir des garanties permettant d’optimiser la reprise rapide de leurs événements. A cette fin, ils souhaitent pouvoir s’engager dans une démarche structurée et organiser un nombre limité d’événements pilotes dès le printemps 2021, qui permettraient d’éprouver les protocoles sanitaires construits avec les fédérations délégataires, mais aussi de procéder à des tests scientifiques qui, in fine, rassureront les autorités et favoriseront une reprise sereine et rapide de nos événements. Enfin, le CESO veut pouvoir compter sur le prolongement des différents dispositifs d’aides aux entreprises de l’événementiel jusqu’à la reprise effective des événements sportifs outdoor. |