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Badre Zioini lancé vers le marathon de Marrakech

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Poste Le 6 janvier 2014 par adminVO2

Badre Zioini a fait forte impression dimanche lors de la Prom’Classic à Nice, terminant sur le podium en 29’29’’. Lui-même surpris par son chrono, le sociétaire de Clermont Athlétisme Auvergne a emmagasiné beaucoup de confiance avant le marathon de Marrakech, le 27 janvier prochain.
La dernière fois que Badre Zioini avait couru plus vite que 29’29’’, c’était…à Nice il y a quatre ans, où il s’était imposé en 29’02’’, ce qui constitue toujours son record personnel sur 10 kilomètres. En 2010, il avait ensuiteamélioré son record sur 5000 mètres, en 13’36’’07. Mais désormais, exit la piste et place au marathon. Badre Zioini a entamé sa préparation à l’automne dernier, ce qui lui avait permis de prétendre à la sélection pour les championnats d’Europe de cross. Un début de préparation qui l’avait également remis en selle après une année 2013 jusque là compliquée. Et fort des bornes accumulées, l’athlète coaché par Jean-François Pontier a impressionné dimanche, prenant la 3e place, en 29’29’’. En se surprenant lui-même.
«Franchement, je ne pensais pas aller aussi vite avec la charge d’entraînement que j’ai eue ces dernières semaines. J’étais émoussé et vraiment fatigué avant la course. Mais ces 10 km étaient prévus sur le planning. Je suis donc vraiment content de ce que j’ai fait».

«Vraiment encourageant»

D’autant plus que la course est partie sur des allures auxquelles le Clermontois n’est plus accoutumé. «Ruben Lindongo est parti très vite. Il est passé en 2’40 au kilo, et nous en 2’42. Moi, en ce moment, je fais plus du 3’05 au kiloà l’entraînement » sourit-il. «Au bout de trois kilomètres, j’ai ressenti le lactique monté. Je me suis dit que ça allait être très dur de finir. Ça s’est joué au mental. Ruben a craqué et j’ai ensuite imposé mon rythme jusqu’au 5e, 6e km. Puis Meftah a relancé et fait plusieurs accélérations. J’étais détaché d’une cinquantaine de mètres au 8e. J’ai réussi à revenir rapidement, mais j’aurais dû recoller tranquillement. Car quand je suis revenu, Meftah a réaccéléré».
Badre Zioini est parvenu à passer Driss El Himer dans les ultimes mètres, obtenant ainsi une troisième place inattendue. «Je n’avais pas d’objectif précis. Car c’est complètement différent ce que je faisais avant. Quand je préparais le 10 kilomètres, je savais précisément ce que je voulais faire. Là, ça fait huit semaines qu’on travaille sur des allures marathons, c’est-à-dire 3’05-3’10. 29’29’’, Jeff (Pontier) était content de ma performance. C’est vraiment encourageant».

« Je n’avais le droit de faire d’excès si près de l’objectif»

Encourageant pour le marathon de Marrakech le 27 janvier prochain, où Badre Zioini s’alignera pour la deuxième de sa carrière sur les 42,195 km. Le premier rendez-vous datait de Paris, en avril dernier, et s’était soldé par un abandon, sa préparation n’ayant pas été optimale. «Le parcours est roulant. C’est un marathon qui se gagne en moyenne en 2h09-2h10. Il y a aura de la densité. J’aimerais bien faire entre 2 h 13 et 2 h 15». Dubai, le 24 janvier, présente une densité plus importante à ces allures là, mais à Marrakech, Badre Zioini ne devrait pas non plus se retrouver isolé (3 perfs entre 2h12 et 2h15 en 2013, 6 en 2012 et 6 en 2011).
Contrôleur à la SNCF, l’international tricolore (9 sélections) a toutefois réussi à mener un entraînement consistant. «J’ai fait de belles sorties longues. J’ai fait pas mal de bornes, jusqu’à 170-180 par semaine, en faisant de belles séances. J’ai fait attention pendant les fêtes. Je n’avais le droit de faire d’excès si près de l’objectif» sourit celui qui mettra à profit ses jours de repos pour bien récupérer avant Marrakech. «Je serais en repos toute la semaine avant la course, pour arriver avec vachement de fraîcheur».

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