Marathon Nice-Cannes, l’attrait des coureurs grâce à l’alliance du tourisme et du sport
Après un tassement de la participation, le marathon des Alpes-Maritimes annonce plus de 8 000 inscrits pour la sixième édition, dans le sillage notamment des coureurs étrangers, dont le nombre ne cesse d’augmenter au fil des ans.
8 223 arrivants pour la première édition en 2008 ; 6 667 en 2013. Le nombre de participants au marathon des Alpes-Maritimes, disputé entre Nice et Cannes sur un parcours longeant constamment le bord de mer, était ces dernières années en diminution. « Il y a eu une petite érosion du fait de la multiplication des marathons en France » explique le président Azur Sport Organisation Pascal Thiriot, organisateur de l’évènement (ainsi que le semi-marathon et la Prom’Classic) qui précise que 8 600 coureurs se sont inscrits cette année, alors que Nice-Cannes n’est pas support des championnats de France de marathon, contrairement aux éditions 2010, 2011 et 2012.
L’une des raisons du succès du rendez-vous est à chercher du côté des coureurs étrangers, qui se déplacent chaque année en nombre. Ils représenteront pour cette sixième édition 31% du peloton, un chiffre en constante augmentation depuis 2008 (10,5 % lors de la première édition), avec 61 nations représentées (58 l’an passé). « 65 Russes seront présents cette année. C’est une population que l’on n’avait jamais eue » se réjouit Pascal Thiriot. « Nous ne nous sommes pas beaucoup déplacés à l’étranger. L’an dernier, on a organisé un voyage de presse avec 9 journalistes étrangers qui ont participé à l’évènement. On a eu des retours presse en Angleterre, en Allemagne ou dans les Pays Baltiques. Et on voit que ça paye ».
Ce procédé sera reconduit cette année, alors que Pascal Thiriot et son équipe désirent attirer « plus loin, éventuellement l’Asie et les Etats-Unis ». En outre, Nice-Cannes a obtenu le label bronze IAAF. Pour quel apport concret ? « On s’est battus pour l’avoir. Cela apporte une caution sur l’international. Le coureur à pied qui voit que l’épreuve a ce label, il voit que c’est digne d’une certaine charte et ça le rassure dans son choix ».
« Enlever cette image de destination chère »
L’accent est aussi mis sur les coureurs français. « Je n’ai jamais voulu faire un marathon pour faire un marathon. On est entre Nice et Cannes et notre travail est d’allier tourisme et sport. On travaille avec les grands groupes hôteliers. On a une image de marathon 5 étoiles et on veut démocratiser l’accessibilité à cet évènement. On a démontrés aux gens que l’hôtel Ibis à Nice ou dans le centre de la France, c’est le même prix. Il n’y a pas que le Carlton. On a un peu réussis à démocratiser et enlever cette image de destination chère ».
Le week-end de trois jours avec le lundi férié contribue aussi à faire venir pléthores de coureurs à Nice (11% viennent d’Île-de-France, région française la plus représentée après la PACA) afin de profiter de la région.
Au rayon des nouveautés cette année, un 2x 21,1 km a été mis en place. « C’est une demande émanant principalement des étrangers. Quand j’étais en promotion comme à Québec, de nombreux coureurs me demandaient pourquoi il n’y avait pas de semi. Je les renvoyais sur celui de Nice (en avril, ndlr) mais les coureurs voulaient faire un semi dans le cadre du marathon. Comme je n’ai pas voulu déshabiller le marathon en rajoutant un semi-marathon à côté, j’ai eu l’idée de faire un 2x 21,1 km. Il va drainer presque 2 000 personnes et ça n’a pas baissé la participation sur le marathon ».
Moindre densité derrière le plateau élite
Au niveau du plateau, les coureurs des haut plateaux trusteront comme à l’accoutumée les premières places, alors que derrière, la densité sera moindre puisque Nice-Cannes n’est pas support des France de la discipline. « Avoir organisé les France trois ans est quelque chose d’exceptionnel. Plus personne ne voulait accueillir ce championnat. Et maintenant, les villes se battent pour l’avoir. C’est bien, nous avons relancé le championnat de France de marathon ».